Au pic des Mouches, pas un chat. Seul le vent.
La lumière est plus douce ici, l'horizon plus éloigné. Nous avons besoin de ces grands espaces où ni la voiture ni le train ne passent.
Le nom de Sainte-Victoire, si martial, trouverait en fait sa source dans l'ancien nom du mont Venture ou Venturi, c'est-à-dire battu par les vents.
A la fin du voyage, que reste-t-il? Le bouquet des couleurs fortes du Midi de la France et les parfums qui les accompagnent : bleu sensuel des lavandes, jaune éclatant des genêts et des tournesols, rouge lumineux des terres à dinosaures, vert subtil des oliviers, toute la palette offerte par la lumière du Sud au visiteur ébloui.
Au barrage de Bimont, Sainte-Victoire se fait pyramide.
Un berger vient parfois avec son troupeau de chèvres. On est en montagne.
Là-haut, les rapaces survolent des charmes et des érables de Montpellier qui attestent la vigueur d'une végétation adaptée aux milieux ventés.
L'escalier monte dans la forêt, l'esprit s'élève dans le ciel.
Du belvédère de la Croix de Provence, l'on dispose d'un point de vue panoramique sur tout le paysage : la vallée de l'Arc, l'étang de Berre, la mer, les mouvements géologiques, les lacs, les Alpes.
Les armoires de Provence et les tiroirs à vêtements contiennent autant de sachets de lavande que nécessaire pour protéger les habits des mites et parfumer la maison.