L'Aveyron, l'Aubrac et plus précisément Laguiole et son hameau ou vivent le Baron de Bolestac et sa fille. Un drame va se jouer dans cet espace de nature belle et austère à la fois.
Le Baron, grand chasseur voit une évolution mentale déconcertante : il se prend pour un génie de la science et pense pouvoir découvrir la recette de l'immortalité. Il travaille jour et nuit pendant que son gendre, ineffable Hyacinthe, et sa fille « gèrent » le domaine : sa fille a fini par épouser « l'assistant » de son père. Par dépit ? Qui sait ?
Il faut dire que des années auparavant, elle s'était liée d'amitié avec un jeune garçon venu passer quelque temps au château. Devenu médecin, il s'est installé à Paris et ses affaires sont florissantes. La caille, puisque c'est son surnom passe ses journées à entretenir sa maison et à élever ses enfants, pour certains, comme son aîné, à la santé fragile...
Une nouvelle (ou un court roman) comme sait les produire Paul Vialar : la nature y est omniprésente, un des personnages principaux : ici l'Aubrac et ses étés brûlants, ses hivers à pierre fendre. Peu de personnages en fait : le père à l'esprit chancelant, la fille dévouée à sa maison et à ses enfants, le mari, dont on entrevoit très vite la cupidité.
Une nouvelle un peu mélo, mais bon... Une histoire comme il y en eut sans doute tant et tant entre les deux guerres... Et cette nature sublimée par la prose de Vialar ; une prose datée et un peu désuète ; mais une prose qui me touche toujours, celle qui, comme j'ai souvent eu l'occasion de le dire ici , sent le sous bois après l'averse...
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