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Critique de Wyoming


Dans ce sixième tome sur les dix que compte cette grande fresque de Paul Vialar, La chasse aux hommes, c'est un enfant qui sera le héros d'une chasse qu'il a lui-même lancée, devenant malgré lui bête de chasse, du moins dans les méandres du scénario qu'il a mis en scène et qui le dépasse peu à peu.

L'enfance est souvent déjà l'âge de l'amour, du moins de ce que l'on croit l'être, et le jeune Lambert de Viborne, oisif dans Paris, tandis que se dénouent les divers drames des adultes de sa famille, va flancher pour une petite pré-adolescente, Mathilde, une sorte de première venue qu'il croit être l'amour de sa vie.

Les enfants vont donc fuguer, mais Lambert s'aperçoit subitement que les attentes de Mathilde ne sont pas les siennes. Il est imprégné de son vécu dans l'atmosphère de la nature, avec la grande meute, respirant les odeurs et savourant les sons de ces équipées chasseresses qu'il a connues très jeune. Tout le sépare de Mathilde, leur condition sociale, leurs désirs, leurs forces et leurs faiblesses. Sa déconvenue est donc immense, même si une tendresse confondue avec l'amour les a réunis un temps.

Paul Vialar reste très à l'aise pour peindre les sentiments et actions des enfants, il ne s'agit plus du gibier des vraies chasses où chasseur et chassé savent finalement à quoi s'attendre, mais des imprévus de l'enfance, mystérieuse à jamais pour le monde des adultes qui oublient très souvent les enfants qu'ils ont été.

Toujours du beau style avec une plume alerte, les rues de Paris, les gares, les trains et la forêt de Fontainebleau sont le théâtre de cette petite aventure dont les lendemains seront peut-être révélés dans les tomes suivants...
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