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Critique de Sea


Sea
07 février 2023
Micro mini préambule :

Soit,
de nos jours, pour cette matière, la pornographie, les images, les vidéos d'hommes et de femmes nues remplacent les textes, le texte, la réflexion.
C'est fugace cela fait passer du bon temps.
C'est plaisir ? C'est immédiat.
Cela passe le temps.
C'est important ?

Observations avant lecture :

Le texte se travaille.
Le texte provoque des émotions physiques, des satisfactions.

L'image mentale naissant durant la lecture des mots devient le lien émotionnel fertile.
Le livre est mon objet de prédilection, mon fétiche, mon évasion hebdomadaire quasi vitale.

Parlons de ce que nous sommes.

Parlons à travers le texte, d'intimité, parlons de cette évidence que nous sommes ce mélange d'esprit et de corps ayant besoin d'exulter, de jouir, de réfléchir.

Le commerce des corps connait une limite : il ne peut être dans l'imaginaire de tous et il ne satisfait que quelques uns et quelques unes.

Notre sexualité est plus vaste que ce simple commerce.

Notre imaginaire sexuel individuel et collectif est plus vaste.
Il dépasse ce simple commerce des corps.

Le texte coquin, grivois, giclant, scabreux, bandant, humide, inondant de mouille, pervers, érotique, explicite à l'avantage de te transporter grâce aux images qu'il crée en toi.
Des images qui s'enfoncent bien profondemment en toi, tu t'en souviens plus longuement qu'une simple image choquante.

Tu t'en souviens des années plus tard.

Tu jouis grâce à ta réflexion par rapport au texte et à sa signification.
Tu jouis grâce à ta relation avec B.Vian même s'il a disparu.

Le texte, même pornographique intellectualise invariablement.

Alors Boris Vian et ses écrits pornographiques ?

Boris explique l'effet des mots sur mon esprit, il explique que n'importe quel texte peut susciter une émotion sur moi. Boris énonce cette possibilité.

Effectivement les littératures érotiques ou non provoquent des effets physiques sur les lecteurs.
Ainsi on se souviendra avec plus ou moins d'intensité d'une lecture.

Ensuite, interrogations, affirmations :

La littérature érotique vole t-elle au secours de nos bas instincts guerriers et guerrières ?

Sert-elle à calmer le jeu ?
Veut-elle calmer le jeu ?

Elle met en scène des interdits beaucoup plus plaisants que le fait de s'affronter pour un territoire ?

De tuer pour un territoire ?

Cette littérature érotique peut-elle calmer la sauvagerie résidant en chacun de nous ?

Convient-elle d'un objectif précis avant de se lancer vers nous ?

La messe en Jean Mineur vaut le détour :
Les aspects de cette prose sans concession me plaisent.
La soumission est décrite.
Le crescendo de la scène approche la perfection.

Drencula, sa micro nouvelle.

Sur une peau d'ours confortable encore chaude Mr Benson se livre à plusieurs 69.
Ils et elles sont tour à tour assis sur son visage.
Il lèche et se délecte de cette succion appétissante pendant ce temps son sexe va et vient tour à tour dans des bouches ou des trous. Ils et elles s'enivrent de stupre.
Description d'une forme luxuriante.
Description d'une scène de luxure.

On peut imaginer que tous, hommes et femmes, gémissent.
Ils crient leurs plaisirs dès que leurs bouches sont enfin libres.
Leurs bouches sont libres après avoir manger leurs sexes respectivement.
Imaginez cette orgie.

Le côté explicite et court offre la caractéristique du texte :
la clandestinité.
Un parfum de scandale se dégage de ce texte, tu respires mieux, tu te détends, ton membre est leste, tu soupires.
Ta frustration s'évapore.

Pour l'époque (années 50-60) oui c'était scandaleux ?

Le bourgeois sans histoire est choqué ?

Boris Vian pense t-il dans le fond que la liberté de jouir sans entrave doit primer ?

Aujourd'hui jenserais curieux de savoir si ces textes choquent ?

Je ne sais pas si le véritable objectif poursuivit par Mr Vian était de choquer son lectorat.

Souhait-il simplement offrir une façon de parler de scènes orgiaques ?

Voulait-il simplement exposer sa version d'un érotisme plus hard ?

Lettre,

Cher Boris, voici les mots s'écoulant après ma lecture de ta micro nouvelle Drencula :

Bestialité, sensualité scabreuse, plaisirs scandaleux, exercices visuels.

Cher Boris, je te remercie de m'avoir offert ton antre pleine de formules jouissives.

Conseils :

A lire aux différents moments de tes journées ou de tes nuits.
A lire plusieurs fois.

Ne pas juger précipitamment ces quelques phrases innocentes.
Miser sur la candeur du lecteur.

Conseil de Mr Boris Vian :

Lire le blé en herbe de Colette.
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