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Critique de Calimero29


Ce roman autobiographique a pour thème la quête du père réel et non fantasmé d'une femme, Marianne, l'auteur, qui n'a vécu avec son père que jusqu'à ses 7 ans et qui, ensuite, l'a très peu revu et n'a jamais pu établir un vrai échange profond.
Le roman débute avec la mort de Gabriel, le père, à 90 ans, seul, malade et ruiné. Elle remonte l'histoire de la famille de Gabriel pour essayer de comprendre l'homme qu'il est devenu et les choix de vie qu'il a faits. Cette recherche du père par l'enfant blessé puis la femme incomplète est émouvante d'autant qu'elle découvre une facette honteuse de son père, ancien de l'OAS, admirateur de son oncle qui a rejoint la division Charlemagne de sinistre mémoire, flambeur, noceur, menteur. Mais cette vérité, aussi dure soit-elle, permet à Marianne de se libérer du père et de compléter sa propre histoire. Elle pose, en outre, une question plus universelle : doit-on se sentir coupable, honteux des exactions commises par ses parents, peut-on les aimer malgré tout?
Très présent aussi, le thème de la blessure invisible qu'impriment sur les descendants les lourds secrets familiaux et dont seule la vérité, aussi douloureuse soit elle, permettra de se délester. Marianne Vic semble avoir choisi la voie de l'écriture pour panser ces blessures puisqu'elle avait déjà raconté le lourd secret de sa grand-mère maternelle et de son oncle Yves Saint-Laurent dans un premier livre "Rien de ce qui est humain n'est honteux".
A côté de cette partie très personnelle, de nombreuses pages sont consacrées à la montée du nazisme en Allemagne, à la division Charlemagne, à la guerre d'Indochine et à celle d'Algérie. Elles m'ont permis de compléter mes connaissances en la matière mais ce n'est pas ce que j'attendais de ce roman.
Par ailleurs, j'ai eu un peu de mal à m'y retrouver dans les liens familiaux à tel point que j'ai ressenti le besoin, à un moment, de revenir en arrière et de tracer un arbre généalogique simplifié pour comprendre les liens qui unissaient tous les personnages. Enfin, avant que ne commence l'évocation linéaire de la vie de Gabriel, à partir de la page 93, les allers-retours temporels m'ont largement désarçonnée.
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