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Critique de paulmaugendre


Abandonnant sa toile inachevée sur le chevalet (cheval laid ?), Victor, le narrateur, quitté précipitamment son logis parisien et rejoint la gare la plus proche en emportant quelques affaires de rechange dans un sac.

Il se sent traqué (par qui, par quoi, cela ne nous importe pas, c'est la suite qui compte) et prend un billet pour le premier train en partance. Il s'installe dans un wagon et est bientôt rejoint par quelques voyageurs dont une jeune femme.

S'ennuyant, il sort son calepin à esquisses, et croque (tiens, il commence à avoir faim !) la jeune voyageuse. Arrivés à destination, la voyageuse, Agnès de son prénom (nous ne sommes pas encore familiarisés avec elle, mais en l'appelant par son prénom, cela évite les répétitions) demande d'un ton impératif à Victor de lui montrer ses dessins.

Elle est favorablement impressionnée et elle aimerait qu'il lui fasse découvrir sa production. Ne l'aurait-il pas sous forme de clichés dans son téléphone portable ? Comme tous les artistes, il doit être fier de présenter ses oeuvres ! Hélas, non. Il a ôté la carte de son portable afin de ne pas être repéré.

Tant pis. Elle l'emmène chez sa grand-mère qui accueille favorablement ce nouvel amoureux. Démenti immédiat d'Agnès, mais ce n'est pas grave. Victor est nettement mieux que Gabriel, le précédent compagnon d'Agnès, qui n'était pas un ange. D'ailleurs Agnès elle aussi est en fuite, désirant échapper à cet individu patibulaire (mais presque) et vindicatif.

Comme il possède son permis de conduire (et doit surtout de se bien conduire), Agnès lui propose d'emprunter le véhicule de sa mamie et de se réfugier dans une vieille demeure appartenant à une grand-tante décédée dans la campagne (non, elle n'est pas décédée dans la campagne, quoi que, c'est la demeure qui est sise dans la nature). Il existe des problèmes d'héritage, n'entrons pas dans les détails, mais laissons nous aller sur de petits chemins qui ne sentent pas forcément la noisette.

Sur place, Victor découvre une résidence quelque peu décrépite mais calme. C'est un bon point, d'autant qu'il pourra s'installer dans une pièce qui semble avoir accueilli quelqu'un qui maîtrisait la peinture (Des palettes en font foi. Des palettes d'artiste-peintre, est-il bon de le préciser !).

Seulement un individu s'invite dans ce petit coin prévu pour le recueillement, et cela dégénère. Un tableau figuratif sous forme de nature morte ?



Dans ce court roman, nous entrons de plain-pied dans une intrigue dont on ignore le début, mais cela ne nuit en rien à l'histoire.

Lorsqu'on fuit, il faut se dépêcher. Est-ce pour ça que les chapitres sont inexistants, comme si lecteur devait suivre Victor, le narrateur, et Agnès dans leur périple et surtout ne pas les perdre de vue ?

La peinture tient une grande place dans ce texte, mais ce n'est pas étonnant, sachant que Gilles Vidal est lui-même artiste-peintre. Des tableaux sombres, dans lesquels le noir prédomine, avec des coulures d'un brun rougeâtre, comme des dégoulinures de sang. D'ailleurs, la couverture est là pour en témoigner.

La poésie n'est pas absente non plus car Gilles Vidal n'oublie pas qu'il sacrifie pour son plaisir à cette forme littéraire qui subsiste, bon an mal an, malgré la défection du lectorat.

Cette histoire de fuite en avant (je sais, fuite en arrière serait plutôt impropre), une balade menée rapidement sur les routes, les protagonistes se déplaçant comme s'ils avaient le diable à leurs trousses (ce qui est peut-être vrai) est appelée en général Road-story par les snobinards qui préfèrent se réfugier dans des anglicismes de mauvais aloi. Mais ce n'est en aucun cas, un road-movie comme imprimé en quatrième de couverture, puisque ce terme s'applique aux films. Petite remarque en passant, mais à lire des expressions anglo-saxonnes dans des romans français (dans leur présentation) ainsi que dans les médias, me hérisse toujours un peu le poil.

Nonobstant, ce roman minimaliste est mené sur les chapeaux de roues et démontre que point n'est besoin de s'éterniser dans une intrigue pendant cinq cents kilomètres, pardon cinq cents pages. Trop de délayage fait perdre sa force au propos.
Abandonnant sa toile inachevée sur le chevalet (cheval laid ?), Victor, le narrateur, quitté précipitamment son logis parisien et rejoint la gare la plus proche en emportant quelques affaires de rechange dans un sac.

Il se sent traqué (par qui, par quoi, cela ne nous importe pas, c'est la suite qui compte) et prend un billet pour le premier train en partance. Il s'installe dans un wagon et est bientôt rejoint par quelques voyageurs dont une jeune femme.

S'ennuyant, il sort son calepin à esquisses, et croque (tiens, il commence à avoir faim !) la jeune voyageuse. Arrivés à destination, la voyageuse, Agnès de son prénom (nous ne sommes pas encore familiarisés avec elle, mais en l'appelant par son prénom, cela évite les répétitions) demande d'un ton impératif à Victor de lui montrer ses dessins.

Elle est favorablement impressionnée et elle aimerait qu'il lui fasse découvrir sa production. Ne l'aurait-il pas sous forme de clichés dans son téléphone portable ? Comme tous les artistes, il doit être fier de présenter ses oeuvres ! Hélas, non. Il a ôté la carte de son portable afin de ne pas être repéré.

Tant pis. Elle l'emmène chez sa grand-mère qui accueille favorablement ce nouvel amoureux. Démenti immédiat d'Agnès, mais ce n'est pas grave. Victor est nettement mieux que Gabriel, le précédent compagnon d'Agnès, qui n'était pas un ange. D'ailleurs Agnès elle aussi est en fuite, désirant échapper à cet individu patibulaire (mais presque) et vindicatif.

Comme il possède son permis de conduire (et doit surtout de se bien conduire), Agnès lui propose d'emprunter le véhicule de sa mamie et de se réfugier dans une vieille demeure appartenant à une grand-tante décédée dans la campagne (non, elle n'est pas décédée dans la campagne, quoi que, c'est la demeure qui est sise dans la nature). Il existe des problèmes d'héritage, n'entrons pas dans les détails, mais laissons nous aller sur de petits chemins qui ne sentent pas forcément la noisette.

Sur place, Victor découvre une résidence quelque peu décrépite mais calme. C'est un bon point, d'autant qu'il pourra s'installer dans une pièce qui semble avoir accueilli quelqu'un qui maîtrisait la peinture (Des palettes en font foi. Des palettes d'artiste-peintre, est-il bon de le préciser !).

Seulement un individu s'invite dans ce petit coin prévu pour le recueillement, et cela dégénère. Un tableau figuratif sous forme de nature morte ?



Dans ce court roman, nous entrons de plain-pied dans une intrigue dont on ignore le début, mais cela ne nuit en rien à l'histoire.

Lorsqu'on fuit, il faut se dépêcher. Est-ce pour ça que les chapitres sont inexistants, comme si lecteur devait suivre Victor, le narrateur, et Agnès dans leur périple et surtout ne pas les perdre de vue ?

La peinture tient une grande place dans ce texte, mais ce n'est pas étonnant, sachant que Gilles Vidal est lui-même artiste-peintre. Des tableaux sombres, dans lesquels le noir prédomine, avec des coulures d'un brun rougeâtre, comme des dégoulinures de sang. D'ailleurs, la couverture est là pour en témoigner.

La poésie n'est pas absente non plus car Gilles Vidal n'oublie pas qu'il sacrifie pour son plaisir à cette forme littéraire qui subsiste, bon an mal an, malgré la défection du lectorat.

Cette histoire de fuite en avant (je sais, fuite en arrière serait plutôt impropre), une balade menée rapidement sur les routes, les protagonistes se déplaçant comme s'ils avaient le diable à leurs trousses (ce qui est peut-être vrai) est appelée en général Road-story par les snobinards qui préfèrent se réfugier dans des anglicismes de mauvais aloi. Mais ce n'est en aucun cas, un road-movie comme imprimé en quatrième de couverture, puisque ce terme s'applique aux films. Petite remarque en passant, mais à lire des expressions anglo-saxonnes dans des romans français (dans leur présentation) ainsi que dans les médias, me hérisse toujours un peu le poil.

Nonobstant, ce roman minimaliste est mené sur les chapeaux de roues et démontre que point n'est besoin de s'éterniser dans une intrigue pendant cinq cents kilomètres, pardon cinq cents pages. Trop de délayage fait perdre sa force au propos.

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