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Critique de April-the-seven


Un très grand merci aux Éditions Bayard et à Babelio pour cette magnifique lecture ! Je ne sais pas très bien ce qui m'a attiré d'emblée vers ce livre... sans doute le sujet traité et ce titre un peu étrange. En définitive, je suis heureuse d'avoir été sélectionnée par la masse critique, car j'ai découvert un ouvrage qui m'a beaucoup émue.

C'est la rentrée. Une nouvelle année qui commence pour Vlad qui va intégrer le programme ULIS, mis en place pour que les élèves handicapés puissent accéder à l'enseignement. le garçon souffre d'athétose, une maladie qui rend le moindre de ses déplacements difficile. Mais il ne se démonte pas et affronte la situation avec humour, comme à son habitude. le premier jour au lycée ne se passe pas tout à fait comme prévu et il fait la connaissance de Lou, dont il tombe sous le charme presque instantanément.

D'autres personnages ont également voix au chapitre : Saïd, un jeune garçon un peu révolté qui est décidé à ne pas faire trop de remous cette année, Monsieur Flachard, directeur adjoint qui se retrouve enseveli sous la paperasse à cause du principal en arrêt maladie depuis la rentrée, Mathilde, une élève en fauteuil roulant qui - contrairement à Vlad - a du mal à accepter son handicap, et enfin Dylan, atteint de trisomie 21.

Cinq voix qui s'entremêlent. Cinq coeurs sains, malades ou tordus... tous ont une histoire à raconter et chaque histoire est unique et se chérit comme un petit trésor. Chaque personnage est là pour nous offrir un point de vue différent. On a envie de les prendre dans nos bras, et on les apprécie presque d'entrée de jeu.

D'une certaine manière, tous gravitent autour de Vlad qui est le point d'ancrage du récit. Vlad, c'est sans doute celui qui nous bouleverse le plus, avec son style inimitable et son caractère extraordinaire. Il sait très bien que ses capacités physiques sont limitées. Il sait également qu'il ne pourra jamais imiter ces garçons populaires qui font tant fondre les filles. Mais Vlad a une carte dans sa main : sa personnalité hors du commun.

Le plus beau, c'est que l'on finit par oublier qu'ils sont handicapés. On voit très clair dans leurs coeurs, et finalement, l'aspect physique n'a pas grande importance et inutile d'être valide pour prouver sa valeur en temps que personne. Regarder Vlad à travers les yeux de Saïd, par exemple, j'ai trouvé ça émouvant et très drôle. Les amitiés se tissent peu à peu pour former une véritable toile d'araignée, aux fils de soie plus résistants que jamais.

La fin du roman est à mes yeux le point d'orgue. J'ai vibré avec Vlad et je me suis émerveillée tout le long. J'ai refermé le livre avec un sourire un peu stupide sur les lèvres et le sentiment d'avoir eu un coup de coeur pour ce très bel ouvrage.

En résumé, Nos coeurs tordus n'est pas qu'un roman sur le handicap ou sur la maladie. C'est un roman qui nous prouve que l'on peut vivre une existence pleine d'espoir, d'aventures et d'amour, tout en étant handicapé. Ces 200 pages sont un kaléidoscope d'émotions : on rit aux éclats, on s'attendrit et à certains moments, on a même les yeux qui s'embuent. Pour moi, c'est un petit coup de coeur. Un roman très court, mais qui n'a pas besoin d'être plus long pour prendre son lecteur aux tripes.

Lien : http://april-the-seven.weebl..
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