L'automne est pour une bonne partie d'entre nous synonyme de temps maussade et de précipitations. Alors, nous avons grosso modo deux possibilités de réagir : soit en nous lamentant sur l'horrible météo, soit en suspendant momentanément notre état hyperactif histoire de (re)découvrir toute la poésie qui suinte des murs humides de nos rues...
C'est le parti pris de
Maria Villa qui, en se focalisant sur une chose en apparence aussi banale qu'un parapluie, réussit à éveiller en nous une émotion qui fait écho au ressenti de l'enfance.
Avec ses ombrelles, elle n'ébauche rien de moins qu'une métaphore de la vie : est-ce que les objets peuvent nous prémunir systématiquement contre tous les risques? Ou sont-ils au contraire une périlleuse illusion ? Ne vaudrait-il pas mieux nous donner la main et ne plus avoir peur ?
Un livre au charmant petit format (23.5 cm x 14 cm), délibérément sobre malgré ses riches illustrations au fusain (?) avec un effet apaisant qui permet d'admirer l'asphalte mouillé avec un regard neuf, expurgé de tout à priori. Bref, qui ouvre à une nouvelle perception, quasi onirique, de la réalité qui n'est peut-être pas si banale qu'elle en à l'air !
Je remercie les éditions Insula et « Masse Critique Jeunesse et jeune adulte » pour l'envoi depuis Paris de ce bel ouvrage d'art : même son emballage semblait fait avec amour... Un détail qui ne trompe pas et que la découverte de
Parapluies n'a fait que confirmer. Cet éditeur apprécie les belles choses et met un réel supplément d'âme dans son travail !
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