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Critique de Nicolino


Dans Metroland, les nouvelles de Marc Villard s'enchaînent comme un jeu de marabout. Sans se suivre vraiment, les personnages passent de l'une à l'autre, se causent ou se croisent, disparaissent pour parfois réapparaître comme figurants.
Leurs parcours prend la forme d'une carte réduite du métro parisien, leurs allers et venues donnent naissance à ces neuf nouvelles abondamment illustrées par Cyrille Derouineau. Ses photos pleine page de gens sans visages, de solitaires en mouvement, paraissent volées dans les rames et les couloirs et inspirent ou répondent aux phrases de M. Villard.
On suit également non pas une mais deux contrebasses dans un drôle de ballet.
Un inhabituel Tokarev remplace le Glock de prédilection de l'auteur, ce qui n'empêche en rien un tueur à gages de faire son sale boulot, même si une jeune congolaise a la vie sauve.

Ce Metroland est peut-être celui par lequel la découverte de Marc Villard en nouvelliste est la plus aisée. Ce sont des nouvelles en souterrains mais pas forcément sombres, il y a bien un ou deux morts, des drogues et du mauvais vin, mais il y a des personnages qu'on a envie de sauver, voire même d'aimer, et en plus l'humour n'est pas absent. C'est un humour au second degré, un peu dérisoire, mais ça modifie profondément la tonalité de ce qui ne seraient que des histoires seulement noires, glauques, tristes.
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