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Critique de michfred


"Objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?". Dans Véra, il semble que Villiers de l'Isle Adam réponde, à sa façon, au cri de Lamartine.

Un petit conte fantastique subtil, claustrophobe et étouffant. Et cruel, car c'est demander beaucoup à la passion de ne se nourrir que d'elle-même...

A lire et relire pour la beauté de la langue qui dit avec délicatesse la présence du vivant dans la matière inerte des objets. Et la force éperdue de l'amour en lutte contre le temps et la grande faucheuse.

Véra c'est aussi dire la force des objets qui empêchent certains morts de passer tout à fait de l'autre côté... Un conte funèbre et envoûtant.

Un petit mot sur la nouvelle de L'intersigne, moins connue que Véra.

Il y a des récits qui vous glacent le sang, alors qu'il ne s'y passe rien, ou peu de chose. L'Intersigne est de ceux-là.
Je relis souvent ce petit conte cruel plein de profondeur - un narrateur un peu philosophe y défend l'esprit des Lumières et un abbé très saint, la lumière de l'Esprit-.
La lande bretonne prête sa sauvagerie à cette rencontre dérangeante des Signes de la mort dans un univers cartésien et terre-à-terre.
Ces Intersignes qui comme un fil maléfique se faufilent d'un monde à l'autre et ouvrent soudain des brèches béantes sur tout ce que l'on ne comprend ni n'explique...
Lisez et frissonnez: l'Intersigne est une parfaite réussite de cruauté et d'effroi, à peu de frais et sans grands effets!
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