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Critique de BVIALLET


Ce livre est un immense hommage à la Bretagne et à la Femme qui est placée si haut sur son piédestal que le jeune homme ( démarque de Vincenot ) doit s'imposer , comme le preux chevalier , moults épreuves et sacrifices pour la mériter ...
Voilà un idéal en totale contradiction avec les canons de l'hédonisme actuel et les pratiques vantées par certaines romancières lubriques que je ne souhaite pas citer .
Nous sommes dans le registre du romantisme et de l'amour courtois . Ce qui pourrait sembler paradoxal quand on se souvient de la truculence et de l'impression d'épicurisme que dégageait le regretté Vincenot , l'extraordinaire barde bourguignon , chantre de la celtitude disparu en 1985 avec ses moustaches à la gauloise , ses magnifiques gilets chamarrés et son sourire malicieux .
L'intrigue est digne de la Princesse de Clèves ou de Roméo et Juliette : le "jeune homme" tombe éperdument amoureux d'une "jeune fille"entraperçue lors d'une veillée traditionnelle bretonne . Il ne parvient pas à lui parler . Il entame alors une longue et chaste quête qui l'amènera au Maroc en pleine guerre du Rif où il récoltera une blessure assez peu glorieuse . Finalement , il la retrouvera pour s'apercevoir qu'elle ne correspond plus à son rêve et épousera sa marraine de guerre , une charmante bretonne , elle aussi . Celle pour qui il était fait et avec laquelle il accomplira la fameuse "oeuvre de chair" c'est à dire la procréation qui n'a rien à voir avec la fornication mais que Vincenot présente comme un acte sacré qui nous fait participer à l'oeuvre divine même de façon infinitésimale .
Le style est limpide , aisé , agréable . On ne s'ennuie pas un instant et les personnages sont attachants et bien rendus , dans leur idéalisme ou leur trivialité .
Bien sûr , on n'est pas obligé d'adhérer aux principes de l'auteur pas plus qu'à ses idées celtisantes , mais on ne peut s'empêcher de rester ébahi devant sa culture et se poser bien des questions sur nos dérives actuelles .
Un tout petit reproche : en linguiste passionné , Vincenot abuse un peu du " breton dans le texte" ( traduit plus loin ) au point de sembler presque plus bretonnant qu'un Pierre Jakez Hélias !
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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