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Critique de fanfanouche24


Une lecture insolite , attachante, difficile à décrire…Une belle atmosphère , singulière, tour à tour réaliste et très onirique par fulgurances !

Ce premier roman d'une jeune auteure (après la publication d'une autofiction, « J'ai déserté le pays de l'enfance »), je l'ai découvert en fouinant par hasard dans une de mes librairies attitrées ; La Librairie Tschann (Bd du Montparnasse, Paris)

Je fus attirée simultanément par les deux illustrations de couverture d'Estelle Ribeyre et par la phrase unique et lapidaire, choisie pour la 4ème de couverture : « C'est l'histoire d'une femme qui voulait devenir un caillou »… ?

j'en ai débuté aussitôt la lecture… Les thèmes de la solitude, de l'appréhension du temps…et l'amour de la Corse y ont une place de choix !.


Une jeune enseignante ayant renoncé à son métier, faute de « cordes vocales » assez puissantes… se renferme sur elle-même, dans son studio, en faisant des remplacements de « serveuse »,… et puis un jour, elle fait la connaissance de son vieux voisin, avec qui elle sympathisera…

De nombreuses thématiques s'entrechoquent : la solitude, l'isolement ressenti dans les villes, la vieillesse, la dépression, l'Art, les amours déçus, la difficulté de trouver un sens à son chemin, les désarrois des humains, dans leur ensemble.

Ce charmant voisin vient en aide à notre narratrice, un soir de profond cafard ; Il lui raconte son existence, sa carrière de typographe à l'Imprimerie Nationale…sa passion pour la sculpture et plus exclusivement pour la sculpture romantique… ses escapades régulières vers la Corse…

Ce voisin solitaire va mourir… et notre « anti-héroïne » ira en Corse, pour s'immerger dans son existence et son passé…

De belles descriptions à la fois de la nature corse, de l'état d'esprit si spécifique des corses ainsi que de la magie de l'Ile de Beauté, la lutte avec la matière, la roche, la pierre, en l'occurrence… car comme je vous l'ai signalé précédemment, la sculpture est un « personnage » supplémentaire, non négligeable dans la trame de cette histoire attachante, pleine d'émotions, mais non dénuée d'humour !

« Je sais bien qu'on dit : "malheureux comme les pierres". Mais je mettrais ma main à couper que les cailloux ne sont jamais aussi désespérés qu'ils en ont l'air. Ce sont les hommes qui sont désemparés. (p.79) »
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