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Critique de isabelledesage


Ce roman relate les débuts des fabriques de céramiques implantées à Delft au dix-septième siècle, à travers le récit du destin d'une héroïne, Catrijn sur une durée de deux années. le récit est principalement effectué au présent et à la première personne ou au passé composé pour parler des événements passé ; on peut supposer que l'auteur a voulu insister sur la brièveté de la vie humaine à cette époque et pour montrer aussi que les personnages vivent certainement plus au jour le jour qu'au vingt-et-unième siècle. de même, ce présent est souligné par les nombreuses parties en discours direct dialoguées. C'est ainsi que le lecteur parcourt les Pays-Bas à travers le point de vue de l'héroïne qui se voit contrainte de quitter son village après la mort de son mari. Catrijn, mariée à un rustre - le père de l'enfant qu'elle porte avant le mariage - finit par étouffer ce mari violent et alcoolique qui la bat tant qu'elle finit par perdre l'enfant qu'elle attendait. Mariée depuis seulement un an, elle hérite des biens de l'homme, ce qui ne plaît pas au frère du défunt qui va lui en tenir rigueur. Catrijn a été vue par un serviteur, Jacob, qui va la poursuivre pour la faire chanter et lui voler la moitié de ses économies. Catrijn qui a des talents de peintre, va tout d'abord travailler comme servante chez de riches marchands à Armsterdam où elle aura l'occasion de rencontrer le peintre Rembrandt. Mais, pourchassée par les fantômes de son crime, elle quitte cette ville pour se rendre plus au sud, à Delft où elle est engagée comme peintre sur porcelaine. Elle finit par se remarier mais la peste aura raison de son époux et de la plupart de ses amis. Elle reprendra par la suite l'affaire de son mari qui deviendra une faïencerie florissante.
Si le récit est rythmé, nous voyageons par voies fluviales dans ce pays de l'eau et nous avons le temps de nous imprégner des paysages décrits. Ce roman nous entraîne dans des villes construites en bois où les incendies peuvent tout ravager en une nuit, il nous amène à nous insinuer dans des ruelles sombres et puantes, à visiter des places de marché aux étals odorants et colorés, à pénétrer dans des ateliers de peintres où s'imprègne l'huile de lin.
Si les sens se régalent dans ce roman léger, l'auteur nous ramène aussi à l'époque des grands voyages, des comptoirs aux épices mais aussi à celle des maladies dévastatrices, de la guerre ou encore d'une justice aléatoire et d'une religion dogmatique.
Le bémol de ce roman est la traduction, tellement contemporaine qu'elle recourt sans hésiter à des expressions proches des tics de langage comme « à très vite ».
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