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EAN : 9782264074058
336 pages
10-18 (04/04/2019)
3.79/5   329 notes
Résumé :
À la mort – mystérieuse – de son mari, la jeune Catrijn quitte sa campagne néerlandaise natale pour tenter sa chance à la ville. Le hasard des rencontres la mène à Amsterdam où elle est engagée comme intendante par la famille van Nulandt. Passionnée de peinture, Catrijn aide la maîtresse de maison – bien moins douée – à parfaire son apprentissage. La ville est alors à son apogée : la richesse des vaisseaux revenant des colonies permet l'essor de l'art, de l'artisana... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (87) Voir plus Ajouter une critique
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Le roman commence dans un petit village néerlandais en 1654.
Catrijn commence très mal sa vie de jeune mariée.
Son mari, très violent la bat et lui fait perdre son enfant à la naissance.
J'oubliais : ce mari épouvantable boit et meurt pendant son sommeil. Catrijn en éprouve un grand soulagement.
Elle n'est pas de nature à se décourager. Elle a toujours voulu vivre en ville, a un don, la peinture qu'elle exerce sur bois ou sur faïence.
Catrijn vend la ferme de son mari et part avec ses quelques économies, poursuivie par sa belle-famille et le prévôt car la mort de son époux ne semble pas naturelle.
Chemin faisant, elle nous fera rencontrer Rembrandt dans son atelier, Johannes Vermeer sous un angle que je ne connaissais pas mais que j'ai vérifié dans sa biographie.
Il tient en effet une auberge avec sa mère et vient de se marier. Johannes est aussi marchand d'art. Il doit encore faire son école de maître peintre.
Catrijn tombe amoureuse d'un marchand de la compagnie des Indes toujours en voyage.
Notre héroïne se marie au frère de celui-ci et peut exercer ses talents de peintre sur porcelaine dans sa faïencerie à Delft.
Nous vivons avec elle les dégâts de la peste dans les villes néerlandaises.
Un très beau roman commencé prudemment. J'avais l'impression que le ton n'était pas juste au début de l'histoire mais ensuite, j'ai vite changé d'avis.
Les lieux me sont familiers car nous habitons près de la frontière néerlandaise, c'est aussi la langue la plus parlée dans notre petit pays et par solidarité, je me suis intéressée aux pavés de Delft que mon mari a étudiés.
C'est donc complètement séduite par Simone van der Vlugt que j'ai terminé le roman en pensant que j'aurais dû le lire dans la langue de l'auteure même si je ne possède pas le néerlandais aussi bien que le français.
J'irai prochainement voir dans la magnifique librairie de Maastricht, une église désacralisée si ses oeuvres y figurent en grand nombre car elle semble très connue aux Pays-Bas.

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Un roman moins "pointu " et percutant que ce que j'imaginais…
Je pensais que l'auteur parlerait beaucoup de peinture et d'artisanat d'art, or, la vraie "vedette" de ce livre est son personnage principal , à qui il arrive moults aventures, desquelles , elle se sort toujours indemne …

On est au 17 ° siècle en Hollande, et le mari de Catrijn est mort. Son beau-frère lui en veut car , après seulement un an de mariage, Catrijn hérite de tous ses biens. Cette mort mystérieuse provoquant rumeurs et intentions malveillantes, Catrijn, choisit de quitter sa famille et son village pour atterrir à Amsterdam où elle occupera un poste d'intendante dans un foyer aisée.
La maitresse de maison peint et Catrijn qui a toujours dessiné, profitera sans rien dire, de ces leçons.
Mais son répit est de courte durée , elle doit partir à nouveau et arrive à Deft, la ville des faïencerie. Engagée dans une entreprise, elle créera de nouveaux motifs et le fameux bleu de Deft…

Si l'héroïne croise les peintres mondialement connus, que sont Rembrandt et Vermeer, j'ai trouvé que leurs rôles étaient purement anecdotiques et décoratifs.
Et si je suis déçue par ce roman, c'est parce que je pensais que l'art et l'artisanat occuperaient la première place, j'ai été frustrée, seul , l'essentiel subsiste.
On sent l'auteur davantage préoccupée par le côté féministe de son histoire que par l'art à proprement parler. ( Catrijn sera la première femme à occuper un travail réservé aux hommes, mais devant tant de talent , les préjugés tomberont ).
L'art est presque en retrait devant la vie mouvementée de l' héroïne. Les dangers pleuvent sur elle mais disparaissent miraculeusement laissant Catrijn toujours plus forte et puissante.
Je n'ai pas adhéré à la personnalité de Catrijn. je lui ai trouvé la "cuisse "un peu trop légère pour l'époque . J'aurai compris qu'elle soit passionnée et ambitieuse, dans son travail , mais je l'ai trouvé froide et pragmatique. Ses amours occupent une place très importante dans le récit et m'ont laissée indifférente.

Il est dit sur la quatrième de couverture que l'auteur publiait aussi bien des romans historiques que des thrillers. Sa plume correspond plus à ce dernier genre pour moi: trop rapide, trop intense pour retranscrire une histoire qui se passe au 17° siècle. le métier extrêmement difficile et précis de Catrijn exige de la lenteur, de la patience , de la concentration, et du silence. Je n'ai pas retrouvé ces sensations à ma lecture, d'ailleurs je n'ai pas vibré quand elle peint , je n'ai pas senti l'auteure "habitée".
Avec un peu plus de descriptions et de rigueur , ce roman aurait pu être une exquise esquisse d'une vie au 17 °siècle aux Pays-Bas.
Mais si vous êtes une lectrice en quête de personnages féminins forts et dynamiques, ce roman saura vous distraire.
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Voilà une agréable lecture, qui m'a sortie de ma zone de confort ! Je n'avais pas vraiment d'attentes particulières vis-à-vis ce roman, il était sur ma liste depuis quelques années déjà et je l'ai devancé dans le cadre du CHALLENGE PLUMES FÉMININES. Eh bien, j'ai été agréablement surprise ! On quitte ici les grands espaces sauvages et nous nous envolons plutôt vers les Pays-Bas, en 1654, et la peinture est au coeur de ce roman !

Catrijn, jeune veuve sans enfants, rêve depuis longtemps d'être artiste. Mais habiter un tout petit village de ferme ne correspond pas à ce qu'elle attend de la vie. Elle décide donc de quitter de Rijp pour Amsterdam, où elle cherchera un travail qui lui permettra d'être plus autonome. Au fil des rencontres, elle deviendra intendante pour une famille fortunée. La maîtresse de maison, peu douée en peinture, permettra à Catrijn d'exercer aussi son propre talent et l'époux de la dame verra à quel point celle-ci est talentueuse. Il la réfèrera donc à son frère aîné Evert, celui-ci habitant à Delft. Catrijn pense qu'elle s'en va faire la bonne chez lui – car telle est la place d'une femme célibataire à l'époque – mais pas tout à fait ! À son plus grand étonnement, son expérience sera plutôt mise à profit dans la plus grande faïencerie du pays ! Nous apprendrons de quelle manière les porcelaines blanches toutes peintes d'un bleu unique deviendront légendaires dans ce coin du monde. La confection, les méthodes de cuisson, de séchage, de trempage, de décoration, etc. Catrijn y développera son art et ses motifs compliqués feront bien vite fureur…À travers quelques complications, sa vie prendra quand même enfin le tournant qu'elle a toujours souhaité. Dans son périple, Catrijn y rencontrera même Rembrandt et Vermeer ! Et puis bien d'autres personnages qui ont bel et bien existé.

Il était fascinant de lire sur ce sujet que je ne connaissais pas du tout ! Nous sommes bien loin dans le temps et j'ai aimé voir à travers les mots le décor de ce petit coin d'Europe. Les canaux, la bière, les habits de l'époque, la terminologie particulière concernant l'art et l'architecture, l'ambiance Hollandaise…À mesure que je lisais, je suis allée consulter certains événements pour me rendre compte qu'ils ont eu lieu aux bonnes dates et impliquant les mêmes noms, comme par exemple l'explosion de la poudrière de Delft, laquelle a rasée pratiquement la moitié de la ville. La peste a également emporté tellement de monde, on y est les deux pieds dedans. C'est effroyable de lire les ravages que cette maladie a causé.

« Mes grands-parents et mes parents ont traversé de graves épidémies, et tout le monde connaît quelqu'un qui en est mort. On la présente comme une atrocité. Les gens qui attrapent la peste pneumonique sont immédiatement condamnés; d'abord pris de fortes fièvres, ils toussent, crachent du sang et du pus, suffoquent, puis perdent connaissance et meurent. La peste bubonique offre un peu plus de chances de survie, mais vous fait traverser l'enfer. Les frissons, puis la fièvre sont les premiers signes de la maladie. Ensuite, des pustules apparaissent partout sur le corps. Elles grossissent et noircissent avant de se transformer en ulcères purulents. La première phase aigüe de la maladie peut durer une dizaine de jours et seuls quelques rares malades survivent à cette période. Elle disparaît ensuite quelques jours, souvent pour mieux revenir dans un assaut encore plus violent, qui tue alors tous les malades, sans exception. »

J'ai trouvé que parfois nous survolions un peu trop les chapitres, ce qui laissait une impression de « facilité » dans l'histoire et j'aurais aimé que tout soit un peu plus creusé en détails pour pleinement apprécier l'ensemble car il y a beaucoup d'éléments traités. D'habitude, les histoires trop longues peuvent être lassantes mais pour une fois, je pense que celle-ci aurait pu l'être et ça l'aurait rendue encore plus intéressante. Au lieu d'y en avoir trop, il en manque un peu au contraire…

Si vous avez envie d'une lecture plaisante, légère, celle-ci fait bien le boulot. On ne se creuse pas trop la tête et on s'instruit sur des personnages et des événements qui ont existé pour de vrai. Une bien belle découverte que cette auteure pour moi et il est sûr que je lirai son autre roman « La Fabrique ».

CHALLENGE PLUMES FÉMININES
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"Bleu de Delft" est un roman qui s'inspire de personnages historiques comme Quirijn et d'Engeltje van Cleynhoven, Rembrandt, Nicolas Maes Johannes Vermeer.
Catrijn, la jeune femme qui est au coeur du roman, est en revanche le fruit de l'imagination de l'auteur.
L'histoire est tout à fait passionnante car elle mêle la peinture, qu'elle soit sur toile ou sur faïence ou encore porcelaine, la naissance du bleu de Delphes à l'épidémie de peste qui sévit au 17e siècle. Pour le plaisir du lecteur il y a le personnage de Catrijn qui fait le lien entre tout et qui nous fascine par son caractère fort et la place qu'elle arrive à se faire dans un monde d'hommes.
Ce roman nous offre donc une petite immersion dans l'univers des peintres hollandais.
Cela faisait un moment que je n'avais pas lu un roman sur le thème de la peinture, celui-là m'a rappelé combien j'apprécie de me plonger dans ce milieu artistique et il a ravivé mon envie d'en relire. Je viens d'ailleurs d 'ajouter dans mon pense-bête "la maîtresse du peintre" du même auteur faisant référence à Rembrandt
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Le Siècle d'Or, vers 1650 en Hollande, alors appelée "les Provinces-Unies". le pays connaît un développement économique sans précédent avec notamment l'essor du "Bleu de Delft", la céramique qui va être mondialement connue, d'abord importée de Chine entre 1620 et 1647, ensuite fabriquée par les Hollandais eux-mêmes, la guerre civile en Chine ayant compromis les importations de céramique.
Catrijn est une jeune femme veuve depuis peu. Son mari, qui la maltraitait durement, est mort dans des circonstances non élucidées. Elle va devenir intendante chez un négociant dont la femme s'exerce à la peinture. Ayant déjà exercé ses talents de peintre sur de la céramique et des meubles, la jeune femme va guider la femme de son employeur dans ce domaine et avoir le bonheur de rencontrer Rembrandt.
Catrijn va malheureusement être harcelée par l'ancien valet de ferme où elle travaillait et va devoir quitter Amsterdam pour rejoindre Delft où elle sera engagée par un fabricant de céramique. Une nouvelle vie l'attend là-bas avec ses joies mais aussi ses tragédies.
Elle va devoir faire des choix difficiles tout en perfectionnant sa technique de céramiste.
C'est un très beau portrait de femme, une femme qui s'affranchit des contraintes sociales de cette époque. Elle arrive à se faire une place dans une société d'hommes.
Ce livre nous plonge au coeur de la vie hollandaise au 17ème siècle, à tel point qu'on a l'impression de rentrer dans un tableau de Vermeer. La vie quotidienne de l'époque est très bien rendue, de même que les fléaux de l'époque comme la peste.
Simone van der Vlugt, qui a déjà publié des romans historiques et des thrillers, a déjà reçu plusieurs récompenses dont le Prix du Livre de l'Année.
Cette évocation de la faïencerie en Hollande est très intéressante et nous montre combien un commerce et une activité économique peut être fragile: le "Bleu de Delft" a connu son heure de gloire entre 1654 et 1690, et avait trouvé une importante ambassadrice en la personne de Marie II, princesse et épouse anglaise du prince Guillaume II, stadhouder des Provinces-Unies. Ensuite malheureusement les choses se gâtent et l'industrie de la céramique s'effondre sous les assauts de la concurrence de la porcelaine anglaise. Les ventes vont reprendre à la moitié du 19ème siècle, mais après la seconde guerre, les célèbres services de porcelaine de Delft vont passer de mode, à l'exception des Etats-Unis et du Japon où ils vont rester populaires.
Une très belle fresque historique et féministe.
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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
Je n’arrive pas à détourner les yeux du tableau sur lequel Rembrandt travaille. Sur la toile, une jeune femme me regarde. Ses yeux sont peints avec un tel réalisme qu’ils semblent me dévisager. Comment peut-on atteindre un tel degré de fidélité? C’est incroyable.
Van Rijn a semble-t-il remarqué ma fascination. Il se tourne vers moi.
« Il te plaît? »
D’abord totalement déstabilisée par cette question, je me ressaisis.
« Cette femme me donne l’impression de lire dans mon âme, de tout savoir sur moi. J’en ai des frissons. Et puis cette lumière et ces couleurs! C’est le plus beau tableau que j’aie jamais vu, monsieur. »
Un sourire se dessine sur le visage de Rembrandt.
« Tu aimes l’art? »
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[ Contre la peste ]

"Ail et clou de girofle ! affirme un client. Mâchez-en toute la journée pour vous protéger des vapeurs pestilentielles."
Un vieil homme explique qu'il faut recouvrir les bubons d'un cataplasme de levain, de fiente de pigeon, d'oignons, de figues, de bulbes de lys et huile de scorpion. ce produit est difficile à se procurer, il espère que l'apothicaire en aura.
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- Dieu a crée la peste et l'a rendue contagieuse. Il décide de ceux qui l'attraperont et de ceux qui survivront. Voilà pourquoi nous restons ici et tu devrais faire de même."
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- Voilà ce qui fascine les gens : les dragons, les cascades, les fleurs exotiques, les habitants du bout du monde. Les gens d'ici sont blasés des moulins à vent et des vaches, dis-je.
- Tu n'as peut-être pas tort...
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Nous sommes tous voués à recevoir, tôt ou tard, notre part de malheur. La seule chose que nous pouvons espérer est qu'il se présente le plus tard possible, pour que nous puissions quand même goûter un peu au bonheur.
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