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Critique de ulysse13003


Thomas-Arthur de Lally, décapité pour avoir capitulé à Pondichéry face aux troupes anglaises pendant la Guerre de Sept Ans ; le jeune chevalier de la Barre, torturé et décapité pour avoir omis de saluer une procession religieuse : deux jugements rendus ou confirmés par le Parlement de Paris en 1766. Louis XV refusera d'accorder sa grâce au chevalier et confirmera une sentence presque aussi sévère que celle qui fut réservée à Robert-François Damien qui tenta d'assassiner le roi moins de dix ans auparavant.
Voltaire dénonce dans les lettres ici rassemblées l'arbitraire de la justice, accomplie par des magistrats qui ont acheté des charges pour lesquelles ils n'ont aucune compétence, et la persistance des superstitions religieuses en cette fin du 18ème siècle. Ces affaires révèlent également les querelles qui divisent le royaume de France, au sein du clergé (entre jésuites et jansénistes), entre le roi et le Parlement de Paris.
Parmi les arguments que Voltaire avance pour dénoncer l'absurdité de la condamnation du chevalier de la Barre, il rappelle que Montesquieu, président à mortier du Parlement de Bordeaux, put se moquer dans ses Lettres persanes (1721) du pape, de la Trinité et de l'Eucharistie sans être inquiété ; et que le chevalier de la Barre ne provoqua aucun trouble à l'ordre public.
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