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Critique de Mermed


J'ai vu Chopin danser
dans les reins de la ballerine,
sous les mains du danseur,
qui accompagnaient le pianiste;
puis, en ce printemps sacré (1)
mes pas me conduisirent dans le dédale
des rues de ma mémoire
jusqu'à cette maison de l'île
dans laquelle, en des jours anciens,
j'avais toute une nuit dansé avec Lady Macbeth
accompagné par un poème de Vladimir (2)
chanté par un Mozart ivre mort -
c'est durant cette nuit,
qu'une main sortant d'un mur
me transmit le manuscrit Voynich (3)
tandis qu'une voix criait à mon oreille:
'Emet' (4)
La Vérité...
je l'ai cherchée dans les mots de ce livre,
dont aujourd'hui encore je n'ai pu déchiffrer -
les mots aussi insondables que la vérité même...

Et aujourd'hui, parcourant à nouveau le même itinéraire,
du même mur,
à l'endroit précis qui s'était fixé dans ma mémoire,
la main surgit à nouveau...
aucune voix à mon oreille,
mais un mot – un seul - écrit sur sa paume :
'Met' (4)
La Mort...

Mort des rêves
dans un désert sans infini,
dans un tohu-bohu sans éternité. (5)



1 Opéra de Prague
2 Vladimir Holan magnifique poète
3 le manuscrit Voynich
4 Emet et met les mots du Golem
5 Mort de l'âme de cette ville que les mercantis avides de touristes ont ravagée.

©Mermed



© Mermed
Lien : http://holophernes.over-blog..
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