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Critique de milamirage


Ben est un petit garçon qui adore son doudou : Raf, la girafe. Partout où il va, il la prend avec lui. Mais un jour, Raf disparaît et Ben doit se coucher seul, le coeur gros. A son réveil, un matin particulièrement enneigé, une carte l'attend. Quelle surprise : c'est Raf... Oubliée dans le car, elle a été retrouvée par un petit garçon qui l'a emmenée avec lui en vacances en Afrique. Après avoir reçu six cartes consécutives qui racontent les aventures de Raf dans ce pays lointain et rempli de danger, Ben doit bien se rendre à l'évidence : Raf l'a oublié et à la veille de son anniversaire, il a le coeur déchiré et se sent bien seul...
Mon avis : Ah ! ces doudous, ils en auront fait verser des larmes, et ils n'ont pas fini... C'est peut-être pour ça qu'ils font aussi couler beaucoup d'encre ! Celui de Ben me fait beaucoup penser à celui qu'a élu mon petit fils, ce tigre qu'il a trainé partout avec lui au point de rendre sa fourrure toute râpeuse, sans lequel il n'était même pas question de le coucher et à qui il confiait tous ses secrets en le caressant des doigts et du bout du nez tout en respirant son odeur. "Raf" est un album tout en douceur qui parle à l'enfant de ce moment cruel qu'est la séparation ou la perte. Ici, le doudou perdu continue à être, mais ailleurs : l'hiver et le froid européen pour Ben ; la chaleur africaine pour Raf, le doudou girafe, qui y vit de grandes découvertes qu'il partage avec Ben par le biais de cartes postales. Les illustrations accompagnent à merveille le récit, en jouant bien sur les couleurs froides et chaudes. Les cartes bénéficient d'une double page, d'une police enfantine et sont seules présentes sur le décor auquel elles se rapportent. La première de couverture étant très attirante pour le jeune public grâce à la seule présence de Raf, doudou tout doux, doudou tout mou, je suis ravie de savoir d'emblée le succès que remportera cet ouvrage.
Public : à partir de deux trois ans, en particulier pour préparer les enfant à la séparation qu'implique l'entrée en maternelle. Dès le matin, ils devront déposer leur objet fétiche dans le bac à cet effet en attendant le moment de la sieste... Pour avoir longtemps travaillé dans cet établissement de mon village, je sais à quel point cet instant leur est pénible !
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