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Critique de Michel69004


Je remercie une nouvelle fois Idil (@Bookycooky) qui ,une fois de plus, me fait sortir de mes zones de confort littéraire . Et là je suis un peu désarçonné. C'était le but, vous me direz...
Impossible de ne pas renvoyer les babéliotes vers sa critique du 26/08/22 .
Elle re-situe "Une rétrospective" à la fois dans l'oeuvre fictionnelle de Juan Gabriel Vasquez mais aussi dans sa vraie vie . Vasquez connut Sergio Cabrera en 20O2 et devint son ami.
Le héros du bouquin est bien le metteur en scène Sergio Cabrera et Une rétrospective est une oeuvre de fiction qui ne contient aucun épisode imaginaire . Bref Vasquez modèle, conçoit et donne forme à l'expérience étonnante de Sergio Cabrera , le célèbre réalisateur colombien mais aussi à celle de sa famille. Photos et manuscrits à l'appui .
Fausto, le père de Sergio, va fuir l'Espagne de Franco pour la République Dominicaine puis le Vénézuéla pour finalement s'établir en Colombie et y fonder une famille. Puis il va embrigader tout ce petit monde dans la Chine de la révolution culturelle ( et ses quelques millions de morts ) puis 300 pages plus loin dans la guérilla colombienne .
Le livre s'ouvre sur la mort de Fausto, le Père et s'achève (ou presque) sur les adieux à son Fils Raoul qui l'a rejoint à Barcelone pour la fameuse rétrospective de ses films. Entre le début et la fin du livre il n'y a que le temps de la Rétrospective (quelques chapitres) . Tout le reste est l'histoire de la famille Cabrera...
Et j'avoue humblement qu'elle ne m'a pas passionné .
Je ne suis pas un fin connaisseur de la littérature sud-américaine, c'est certain. Mais ici pas le moindre souffle épique, pas le moindre rebond romanesque . Juste un récit presque épuré, quasiment sans allusion à la violence de la répression ou de la guérilla.
A moins de prendre ce récit pour ce qu'il est peut-être , une oeuvre quasi-cathartique où Cabrera ( et donc Vasquez) cherche le muti-déterminisme de son engagement et de sa destinée , le livre risque de vous paraitre long.
Cabrera , à travers son histoire intime, est ballotté par la grande Histoire , en particulier celle du marxisme et du maoïsme . Et même s'il croise Louis Malle ou Fernando Botero, rien n'est vraiment stimulant, tout est un peu lénifiant. Comme un manuel d'Histoire à l'ancienne.
J'ai un peu honte de le dire mais je me suis un peu ennuyé.
Par contre je reste persuadé qu'il va en passionner plus d'un.
Mais c'est un registre dans lequel je m'englue et ce n'est que ma faute.
La faute. C'est sans doute le vrai sujet d'"Une rétrospective" et du temps perdu mais retrouvé par Sergio Cabrera, que j'aurai tant aimé en looser magnifique !!!
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