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Critique de Verdorie


Êtes-vous vraieviande ou végétare ? Défendriez-vous votre bifteck de slagondin jusqu'à ce que les chassetueurs ont abattu le dernier animal, ou, contenteriez-vous d'un strict végétarisme afin que les ptilapins, gumpers et autres bébêtes puissent continuer à vivre ?

C'est sur cette question que Quartz B va devoir trancher...
Après 15 ans en caisson d'hibernation à bord d'un vaisseau interstellaire, Quartz est réveillé par l'équipe médicale, qui lui annonce que, amputé de son bras droit (problème d'irrigation en hypothermie ?), on a dû lui greffer un membre (super ! -) artificiel. On lui révèle également que son employeur, dont il était sensé être le garde du corps, est mort dans une avalanche, deux semaines plus tôt...
Un peu hébété (on peut le comprendre), Quartz fait ses premiers pas sur la planète Océan, dans la ville Montmartre (500 000 habitants dans cette année 2615)...en se dirigeant vers son hôtel "Gay Paris", où, aussitôt arrivé, son bras quasi-bionique sauve la belle Zoé (issue d'une famille bourgeoise des premiers colonisateurs) d'une chute fatidique dans l'escalier...
Les premiers contacts pris et le cadre du "hasard-qui-fait-bien-les-choses", ainsi mis en place, l'histoire peut démarrer...
L'employeur trépassé de Quartz était, ni plus ni moins, l'ambassadeur terrestre (dandy, fantaisiste, incompétent...tout, sauf végétarien), venu sur Océan pour arrêter la guerre en devenir entre carnivs et végétares. Mais voilà, en absence définitive du plénipotentiaire, le gouvernement Océanien décidé que Quartz doit prendre la relève et statuer sur l'épineux problème écologique de la QA...la Question Alimentaire.
Tiré, comme-je-te-pousse par la Grande déléguée (la tante de Zoé) et les différents groupuscules et parties politiques, Quartz se sent manipulé et flaire quelque chose de louche...

Sur un thème éculé mais néanmoins toujours d'actualité, on suit l'intrigue, sans temps morts, avec curiosité et bonheur.
Mais la réjouissance manifeste se trouve dans les clins d'oeil que Wagner a su adresser aux lecteurs. Avec un malin plaisir, il a transposé une partie de la population terrestre (surtout européenne) sur Océan : les Turcs (unanimement végétariens), les Basques (pêcheurs de poiscaille et d'algues), les "Montmartrois" (aux fringues fantasques), les Bavarois chassetueurs du Schweinehund (non péjoratif ! puisqu'il s'agit bel et bien d'un animal...extraterrestre)...
Au bout de quelques siècles de colonisation, ce brassage de cultures, langues et dialectes a évidemment influencé la langue officiel, le français. Les Océaniens s'expriment maintenant dans un langage argotique, inventé de toutes pièces mais compréhensible. Langage parsemé, par ci par là, de vocables allemands comme "Fahrstinkener" (intraduisible, mais ça pue, c'est sûr) ou encore "c'est kotzen" (à dégobiller)...et autres.

Ce petit livre (originalement édité en 1991 dans la collection Anticipation de Fleuve Noir) n'est certainement pas de la SF wagnérienne...mais c'est bien du Wagner !
Et que pourrais-je vus bayaver de plus que vus n'ayez pas déjà percuté, spas, les chums ? Gulpez ce que vus voulez...une branche de "florilège" je m'en vais sucer....
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