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Critique de Dionysos89


Mars 2017 était un mois anniversaire pour Howard Philips Lovecraft et les Indés de l'Imaginaire en ont profité pour réaliser plusieurs sorties conjointes mettant en valeur le « reclus de Providence » ou ses créations. Dans le lot, les éditions ActuSF ont réédité en poche chez Hélios deux courts récits du défunt Roland C. Wagner en rapport avec ses accointances lovecraftiennes.

H.P.L. est tout d'abord une parodie de biographie. Roland C. Wagner part du principe simple que Howard Lovecraft n'est pas mort d'un cancer, mais qu'il en a guéri et qu'il n'est décédé qu'à l'âge vénérable de 101 ans, vivant donc de 1890 à 1991. Que lui est-il arrivé dans tout ce laps de temps supplémentaire qui lui fut accordé ? Rien d'étonnant en soi, mais l'auteur y glisse malgré tout quelques idées intéressantes et on pourra d'ailleurs (malheureusement) faire le même exercice à propos de Roland C. Wagner, décédé trop tôt d'un bête accident de la route. Je n'ai pas été transporté par ce court récit, mais je salue les connaissances de l'auteur sur le sujet. Je doute aussi de l'utilité de la présence juste après de la traduction en anglais de ce texte ; je sais qu'elle était déjà présente dans l'édition précédente d'ActuSF, mais je ne vois pas trop l'intérêt du projet.
La deuxième nouvelle est bien plus intéressante que la première ! Dans Celui qui bave et qui glougloute, rien que le titre nous met déjà l'eau à la bouche. L'humour y est certes plus subtil que franc, mais une fois qu'on a compris ce que l'auteur veut faire passer et qu'on y accroche, ça se lit avec plaisir. À la fin du XIXe siècle, les Indiens se révoltent à l'aide de puissances extraterrestres et la face du monde en est toute retournée. Roland C. Wagner instille de larges références au western, aux complots extraterrestres et, bien évidemment, à l'horreur « made in Lovecraft » par un petit crochet salutaire par Providence. On croise des Vénusiens, des Indiens et une masse verdâtre informe qui traîne ses tentacules au fin fond d'une enquête nerveuse aux côtés du chasseur de primes Kit Carson et du professeur Lévêque, croisant gaiement, avec humeur et humour, des personnages comme Miss Pinkerton, Calamity Jane ou les Dalton. Certains y voient une nouvelle steampunk, cela peut se défendre par certains aspects mais il faut pour cela être en accord avec comment l'auteur définit ce genre dans l'interview qui clôt ce recueil.

H.P.L. et Celui qui bave et qui glougloute composent un petit recueil sympathique et très rapide à lire, ressorti pour notre bien de derrière les fagots. Ce n'est pas souvent qu'on peut déguster deux récits à vitesse grand V pour se refaire une culture sur deux grands auteurs de l'imaginaire.

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