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Critique de aurore34490


On se trouve dans une petite ville universitaire de Californie, Santa Lora, une ville où il fait bon vivre, calme et agréable. La rentrée universitaire a eu lieu depuis peu et chacun prend ses marques, des soirées s'organisent, les gens apprennent à se connaître. Mais, une étudiante s'endort profondément et ne se réveille pas. On l'évacue à l'hôpital. Petit à petit, le mal se propage, des étudiants du même étage s'endorment également. On les met alors en quarantaine. Mais sans explications, la maladie du sommeil, comme on l'a appelé s'étend petit à petit à la ville entière et les cas se multiplient. Des adultes, des vieillards, des enfants sont retrouvés endormis. On manque de place, l'armée intervient. Chacun doit s'isoler, se méfier des autres pour ne pas tomber malade. Pourtant, il faut aider les dormeurs, ils ont besoin d'être nourris et hydratés pour ne pas mourir. Les scientifiques ne comprennent pas d'où peut venir ce virus, le pays a peur et en même est curieux et se pose des questions. On lance de fausses rumeurs, serait-ce une supercherie ? Une jeune fille Rebecca, s'est endormie sans savoir qu'elle est enceinte, Ben et Annie tentent de protéger leur bébé de la maladie mais vont-ils y parvenir, Nathaniel, professeur de biologie, s'inquiète surtout pour Henry, l'homme qu'il aime qui est en maison de repos. Mei et Matthew, deux étudiants se battent pour aider le plus grand nombre. Combien de temps va durer ce virus, d'où vient-il ? Comment soigner ces malades ? Tout ce qu'on sait, c'est que tous ces dormeurs rêvent. Quand certains vont commencer à se réveiller, ils vont expliquer qu'ils ont vu le futur, qu'ils savent ce qui va se passer mais est-ce réel ?

Ce que l'on peut dire de ce roman c'est qu'il ne laisse pas indifférent ! Quand j'ai commencé ma lecture, j'ai craint de m'ennuyer, on ne peut pas dire qu'il soit rempli d'action. Mais, je me suis laissée emporter par l'histoire, par le mystère de ce virus. On a envie de comprendre, le cas de ces habitants est loin d'être commun. La plume de l'auteur est fluide, agréable, elle utilise un vocabulaire plutôt soutenu et fait référence, à de nombreuses reprises, à des références de la littérature qui ont pu aborder le sujet des rêves. On s'attache aussi à certains personnages. le virus atteint plus d'un millier de personnes mais au milieu de tout ce monde, on a quelques protagonistes qui m'ont touchée : Ben, l'époux d'Annie essaye de reconstruire son couple, apprend à être père car, si pour une femme c'est quelque chose d'inné ce n'est pas forcément le cas des papas. Il montre sa sensibilité, son amour pour son épouse, et après la maladie on sent encore plus sa détresse. Mei, la jeune étudiante chinoise, a trouvé la première malade. C'est une jeune fille très réservée qui n'a pas d'amis, est solitaire mais on la voit se libérer tout au long du roman, prenant des décisions, avançant pour aider son prochain. Matthew, son ami, est plus énergique, il montre une certaine maturité et en même temps de l'inconscience. Il fait des choix difficiles mais intelligents pour un garçon de son âge, quitte à en souffrir.

On se perd parfois entre les rêves et la réalité de certains, l'auteur entremêle les deux selon les moments. J'ai ressenti de la joie lors des premiers réveils, de la colère face à certaines réactions relevant de la bêtise humaine, de la tristesse face à certains événements. Ce roman nous donne un panel d'émotions assez large. Ce livre remue beaucoup. La fin pourtant manque d'explications à mon sens : que deviennent tous ces gens ensuite ? Ou que vont-ils devenir ? Beaucoup de questions se posent, élargissant le champ des possibles, mais, comme tous phénomènes irrationnels, il semble en effet compliqué de donner des raisons.

En conclusion, un très bon roman, bien écrit, qui m'a beaucoup touchée malgré le manque d'action qui rend l'ensemble un peu trop linéaire malgré tout.
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