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Critique de Alfaric


Les auteurs de la série "Le Vol des anges" se proposent de retracer les premières de l'aviation à travers le destin d'une famille écossaise. L'entreprise est sympathique, mais…

J'ai trouvé cela simple, voire basique parfois, à tous les niveaux : personnages, histoire, narration, dessins (la guerre des clones et les mâchoires prognathes), encrage (qui manque de finesse, ça c'est clair), colorisation (ah les couleurs numériques tape à l'oeil !). Fort heureusement les appareils eux ont droit à la part belle, mais c'est encore heureux quelque part… Alors je ne sais pas si les auteurs manquaient d'ambitions et/ou de talent, ou si on a choisi la simplicité pédagogique pour toucher un large public, si on a choisi la simplicité pour cibler une public jeune ou si on a choisit la simplicité pédagogique en se calquant sur les standards du monde des comics (parce qu'il y a quelques scènes qui rappelle le travail des auteurs à la Rob Liefeld : efficacité maximale, quitte à supprimer les arrière-plans et toutes les formes d'approfondissement).
Je n'ai absolument rien contre le monde des comics, mais au vu du prix des BD franco-belges j'attends une plus value correspondante à la présence bien moindre de contraintes éditoriales et temporelles : un dessinateur européen doit aller plus loin en 2 ans qu'un dessinateur américain en 2 mois, pour moi cela va de soi…


Dans le tome 1, sobrement intitulé "Sean", le récit veut absolument commencer par une tragédie et j'ai trouvé cela cliché en plus d'être moyennasse : l'épouse Murray meurt noyée car sa barque a heurté une grosse branche, qu'elle s'est assommée en heurtant ensuite la même grosse branche et qu'il n'y personne qui savait nager pour la ramener à terre… (soupir ?) Au lieu de nous raconter le pourquoi du comment d'un père veuf en deuil qui refait sa vie, j'aurais préféré qu'on m'explique pourquoi le personnage kiffe l'aviation et pourquoi il est si doué en mécanique… (soupir ?)
Ensuite on a droit à la compétition entre Blériot et Latham pour la traversée de la Manche, au meeting aérien de Reims en 1909, à la réunion aérienne d'Édimbourg en 1911, aux premiers pas de Sean Murray dans le monde de l'aéronautique malgré les quolibets de ses confrères anglais… et aux bêtises assez convenues et prévisibles de ses jumeaux à chaque étape du récit jusqu'à leur rencontre avec l'américain Bill Jackson le 23 décembre 1912 lors d'une échauffourée avec des troufions en permission…

Le cahier consacré au premier meeting aérien international était par contre assez intéressant lui ! blink
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