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Critique de Manonee03


Dans cette histoire, on suit quatre personnages. Quatre personnages qui sont reliés entre eux et qui sont magnifiquement bien décrits. Peter, le sportif, qui se demande si en devenir célèbre le rendra vraiment heureux. Anita, l'intello, qui hésite entre suivre ce que lui ont dicté ses parents ou réaliser son rêve d'être chanteuse. Eliza, la salope, qui prend tout ce qu'elle voit en photo, qui essaie de se battre contre une rumeur qui a détruit sa vie un an plus tôt. Andy, le glandeur, qui s'en fout des cours, ne fait rien de sérieux, et qui pourtant à bon coeur, et fait tout pour se détacher de cette étiquette qui lui colle à la peau. Ces quatre là auraient pu être clichés à souhait, pour de vrai, et finalement ils sont loin de l'être. Ils sont touchants et courageux, je ne les oublierais pas avant longtemps. Ce sont des battants, qui évoluent tout au long du livre, et qui comprennent que la vie est courte et qu'il serait peut-être temps d'être heureux.

Et nous voici au coeur du message de ce roman. le temps. La vie. le sablier qui ne cesse de couler. le fait qu'on ne savoure pas autant la vie qu'on devrait le faire. Qu'on passe notre temps à réfléchir et râler pour des trucs futiles, qu'on pense trop au futur et à ce qu'on va devenir et qu'on oublie de vivre. Qu'on suit ce qu'on nous a dit de faire, ce qui est bien, en oubliant qui nous sommes vraiment. Qu'on veut être riche, mais qu'à la fin, même en ayant une grande maison et plein de belles voitures, on est pas vraiment heureux. Ce livre nous montre plus que tout que notre vie n'est pas éternelle, qu'elle peur s'arrêter, d'un instant à l'autre, dans une heure, demain ou dans un an. Il faut qu'on soit heureux, et qu'on rende les gens autour de nous heureux, tout de suite car après, il sera peut-être trop tard.

Et je sais, oh oui je le sais très bien même, que beaucoup n'aimeront pas ce livre autant que moi, qu'ils ne comprendront pas entièrement le sens de cette histoire. Parce qu'au final je crois qu'on se rend compte qu'on a qu'une seule vie et qu'elle est courte seulement lorsque l'on passe près de la mort, que ce soit la nôtre ou celle d'un proche -très proche. Et je sais aussi que certain diront que ce livre est plat, qu'il ne se passe pas grand chose ou qu'ils s'attendaient à autre chose. Peut-être, mais pas pour moi. Je l'ai trouvé réaliste à souhait. Car je pense que c'est exactement comme ça que les gens réagiraient face à une fin du monde imminente.

Après, ce livre aborde également la religion. Dieu, Jésus, la foie, la clémence. Et je peux vous dire que j'ai eu peur au départ, parce que perso je ne suis pas catholique et je ne crois pas en un « Dieu », je pense plutôt que c'est la Nature qui est au dessus de nous mais bref c'est pas le sujet. Finalement, l'auteur nous présente plusieurs face de la religion. Par exemple, Peter croit totalement à tout ça, alors qu'Eliza pas du tout. Et puis ce n'est pas vraiment la religion « extrémiste » ici, c'était plutôt là pour nous faire comprendre que la religion catholique, était en fait de l'humanisme, aimer les gens. Mais aussi une forme d'espoir auquel on peut se retenir quand plus rien ne va. Et j'aime bien cette définition au final. En somme ce livre nous oblige pas à croire à Dieu, mais il nous montre que cela peut-être un moyen de se raccrocher au monde. On peut très bien penser comme Eliza, ou comme Peter, comme bien nous semble !

Enfin, parlons, et bien de cette fin ! Qui m'a totalement détruite, parce que l'avant fin (je veux dire ce qu'il se passe juste avant la fin) je ne m'y attendais pas. Et j'ai pleuré, oui, je pensais pas, mais les larmes ont coulés. Puis la fin tout court, qui, contrairement à beaucoup d'autres qui ont lu ce livre, ne m'a pas laissé sur ma faim et ne pas déçue. Au contraire, pour moi c'est la fin parfaite qui clôt ce livre à merveille. Parce qu'on se rend compte que ce n'est pas vraiment la fin du monde qui est importante, c'est nous. Comment on a vécu, comment on espère. Est-ce qu'on a vraiment été heureux ? Et surtout, surtout, que cet astéroïde et comme tout le reste. Un accident de voiture, l'alcool, les meurtres, la violence, un arrêt cardiaque, la maladie, le suicide. Au final tout peut nous tuer. Et on ne devrait pas avoir peur de la mort, parce qu'elle fait partie de la vie. Et qu'on meurt tous un jour, sans exception.
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