Les différents narrateurs de ces multiples petits récits se ressemblent étrangement. Ce sont d'indécrottables pipelettes, ils ont la langue bien pendue et s'adonnent aux soliloques, car ils sont seuls la plupart du temps. Et, pour ne pas gâcher le plaisir, ils sont d'une impertinence irréverrencieuse, n'hésitant pas à choquer quelque peu les membres de la bonne société, les gens honnêtes, par des remarques déplacées ou inconvenantes. Que font-ils de leurs journées ? Ils marchent, vagabondent la plupart du temps, observent avec mélancolie et désinvolture la charmante nature suisse. de quoi, vraiment, susciter l'indignation des plus respectables d'entre-nous.
Vie de poète est, finalement, un contrepoint à la vie dite "raisonnable", un contrepoint à l'enfermement bourgeois, à la compétition capitaliste et guerrière si "respectable".
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