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Critique de gwendal


Patricia, personne âgée, confuse, à la mémoire défaillante finit ses jours dans une maison de retraite. En plus de sa mémoire défaillante elle semble vivre entre plusieurs réalités, 3 ou 4 enfants ? Un ascenseur dans la maison de retraite ou pas ? Les toilettes première à gauche ou à droite ? Selon les jours tout change. Quelle est la bonne réalité ? Y en a-t-il une ?
Tout d'abord il ne faut pas se tromper, la sf, ici l'uchronie, n'est au final qu'un enrobage qui permet à l'auteure de faire passer quelques messages, mais reste très très léger.
Pour être honnête, j'ai failli lâcher la lecture au tiers du livre. J'avais la désagréable impression de lire un pamphlet féministe (celui anti-homme) de bas étage : les hommes c'est des méchants, les femmes sont tellement fabuleuses, encore plus si elles sont lesbiennes ! Ça commençait sérieusement à me fatiguer. C'était bien écrit, bien ancré dans la période décrite, sans exagération sur la condition féminine (étrangement) mais tellement manichéen. Entre ça et le fait que cette partie est encore moins sf que tout le reste (donc je me suis un peu senti comme trompé sur la marchandise ..) le livre était à deux doigt de partir sur la pile "don à la bibliothèque".
Et puis l'uchronie a commencé à vraiment poindre le bout de son nez, les réalités alternatives ont commencé à s'éloigner de plus en plus, le propos féministe c'est nuancé (Mark n'est plus resté juste le méchant trou de balle d'homme rabaissant la femme mais à gagné en profondeur) et par la même à gagné en force à mon sens. La qualité d'écriture, la sensibilité, les petits messages sur la politique, l'humanité et la caractérisation des personnages étant toujours de grande qualité a fait que j'ai avalé le reste de la lecture en moins d'un après-midi et que j'y ai pris du plaisir. Même si le côté catalogue des modes de vie est un peu trop présent, l'auteure évite pour le coup de les hiérarchiser et essaye de faire passer un beau message de tolérance .
Au final deux histoires fortes en une, facilement accessible même à ceux qui ont du mal avec l'imaginaire.
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