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Critique de ChaiandPages


C'est totalement subjectif, évidemment, mais je n'ai pas aimé Rosigny Zoo de Chloé Wary.

Le look des textes dans les bulles rédigées à la main, au feutre " fin " font ébauches, comme un premier jet lancé sur un carnet de brouillon. D'ailleurs c'est ce que j'ai ressenti sur tous les aspects de cette BD. Un sentiment de brouillon, de test, d'inachevé. J'ai toutefois aimé les noirs et le travail typographique des grandes onomatopées.  
Chloé Wary utilise des feutres à l'alcool (peut-être à l'eau, mais j'en doute..et puis au final ça change rien)... la mise en couleur aux marqueurs a rendu ma lecture très pénible car chaque passage de feutres sur la feuille est visible...Les zébrures ne sont pas nettes, les dilutions incontrôlées, l'application tout simplement n'est pas précise. J'ai une sensation de l'esquisse d'un coloriage et ça m'a vraiment sortie de la lecture. Dommage car le choix des couleurs semble réfléchi. Elles sont vibrantes, j'y vois une très belle référence voire un hommage assumé au fauvisme. 

L'univers pictural urbain et la mélancolie qui se dégagent des terrains vagues sont très intéressants, ils accompagnent l'aspect social avec sens.
   
J'ai un problème avec la caractérisation de plusieurs personnages qui sont caricaturaux. J'ai manqué d'empathie, je n'ai trouvé qu'un seul personnage vraiment touchant, les autres sont ''ébauchés'', pas assez profonds. Ce qui ne m'a pas investie dans l'histoire. Je suis restée de marbre face à cette colère pour la « reconstruction et la destruction du patronage » (qu'on imagine être un MJC ou un lieu culturel). 
Gaby prend beaucoup trop de place, elle est foncièrement immature, son arche narrative tourne en rond…et agace…encore une raison pour me sortir de l'histoire et qui fait que j'ai manqué d'empathie. Je trouve intéressant pourtant qu'elle soumette l'idée de la servitude volontaire, mais sa colère est trop égocentrée tandis que Suzanna a une arche très intéressante mais qui n'est pas creusée, ses prises de décisions sont ellipsées, comme anecdotiques pour servir la résolution.   

Je pense que j'aurai préféré que l'histoire se centralise sur le destin de Pascaline et de sa meilleure amie Yolande, fondatrices de l'association coeur 2 cité…qui rencontrent de jeunes adultes qui vont tout mettre en oeuvre pour sauver le lieu qui abritait leur association en mettant en relation l'impact sur la vie de tout le quartier.  Je pense que ça aurait gagné en conflits, et en intérêt, qu'on aurait été face à moins de psychologie et plus d'action peut-être ?

Je suis passée complètement à côté. 

** Lu dans le cadre du Grand Prix de la BD ELLE 2024
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