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Critique de kuroineko


Wataya Risa s'est imposée comme une valeur sûre du panel littéraire japonais contemporain. Et pourtant, c'est seulement le second livre que je lis d'elle.

Ici l'histoire ne brille pas d'une folle originalité, reposant sur un trio amoureux. Mais le ton dynamisme et le style mi-figue mi-raisin de l'auteure en font une lecture des plus plaisantes. Julie, 28 ans et vendeuse dans une boutique de prêt à porter dans un grand magasin sort avec Ryûdai, un Japonais qui a passé le plus clair de sa vie aux États-Unis. Comment réagiriez-vous si votre copain vous annonçait que pour dépanner son ex sans travail et en galère, il allait l'inviter à vivre chez lui? Et que si ça ne vous convenait pas, à son grand désarroi et malgré ses sentiments, il romprait?

Pauvre chose, à travers le piquant récit de la narratrice Julie, tente de répondre à ce dilemme. En plus des interrogations sentimentales de son héroïne, Wataya Risa nous offre une plongée dans le quotidien d'une Japonaise quasi trentenaire et indépendante. Et, comme Ryûdai et Akiyo ont longuement vécu à l'étranger, une intéressante reflexion sur la teneur du concept de wa, l'harmonie tacite si cher aux Japonais, qu'elle n'hésite pas à présenter comme une façade faite de respect de codes. Presque tout un chapitre à visée sociologique, vu de l'intérieur.

Bien que parfois doux-amer, l'intrigue reste dans une tonalité légère. Jusqu'au dénouement, particulièrement jubilatoire. J'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce court roman. Surtout après plusieurs ouvrages aux thèmes plus sombres ou d'un abord plus exigeant. Au vu du résumé, je craignais de trouver le personnage de Julie nunuche; au contraire je l'ai beaucoup appréciée. Surtout quand elle se révèle peu à peu.

Expérience à réitérer avec les autres ouvrages de Wataya Risa, disponible chez Picquier.
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