L'étoile noire

Amy Winehouse. Je me souviens exactement de la manière dont sa voix m'a envoûtée ! J'étais infirmière en service, entrée dans la chambre d'une patiente pour lui faire les soins ; elle l'avait aménagée pour la rendre moins austère, musique et livres entassés. Elle me dit : « Cathy, fermez les yeux, écoutez ça, et dites-moi si la chanteuse est black ou non ». Bien sûr qu'elle me semblait black, avec une voix pareille ! Raté. On a ri, je n'ai pas pu écouter la totalité de l'album, je vous rappelle que les infirmières n'ont pas le temps de traîner, mais je courus l'acheter dès que possible.
Les années ont passé, Amy s'est endormie, et j'ai rangé mon CD usé, jusqu'à ce moment où j'ai vu la couverture de ce livre. Rémy Watremez m'a permis de renouer avec cette chanteuse incroyable, et de connaître un peu plus son histoire dont je n'avais rien voulu savoir avant, si triste d'apprendre sa fin tragique. Seule sa voix m'intéressait, pas ses frasques.
C'est un roman hommage au style agréable où l'on sent que l'auteur a lui aussi été envoûté, a cherché à comprendre cette jeune femme si fragile en somme, et a créé par moment sa vérité.

Le procédé de mise en abîme utilisé dans son roman permet de suivre le cheminement de l'auteur dans sa quête d'informations, sa décision d'écrire sur Amy Winehouse, tout en découvrant la vie chaotique de la star. L'ensemble a ravivé ma peine, il me reste mon CD que je réécoute…