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Critique de latina


Miss Jane est une bien courageuse petite personne !
Elle est née avec une malformation bien encombrante ... Gros problème d'absence de sphincters.
Mais elle bénéficie d'un caractère accommodant (elle en a bien besoin avec une mère acariâtre, un père alcoolique et taciturne et une grande soeur qui rue dans les brancards). Elle est soutenue aussi par le bon docteur Thompson qui voudrait tellement que la médecine progresse et trouve une solution à ce handicap.
Elle avance donc dans la vie à petits pas. Elle profite du soleil, des champs de coton, du bétail, des oiseaux, de la nature, enfin. Nous sommes dans le Mississipi, et le 20e siècle est déjà entamé depuis quelques années. Nous assistons au déroulement assez paisible de son enfance, puis de la découverte de l'amour à l'adolescence. Celui-ci pourra-t-il se concrétiser ? Rien n'est moins sûr ! Et quid de sa vie adulte ?


Vous l'avez compris, il ne se passe pas grand-chose dans ce roman. Enfin, si l'on peut traiter de « pas grand-chose » une vie humaine quelle qu'elle soit !
La vie quotidienne, les faits marquants, les rencontres faciles, l'avenir plus difficile, la solitude...
Le handicap évidemment est au centre de tout puisque c'est lui qui rythme la vie de Jane et qui lui autorise ou pas les relations avec les autres.


S'agit-il d'un roman contemplatif, alors ? Pas vraiment. Plutôt d'un roman où les petites choses sont mises en valeur. La couture, la promenade, les repas, les conversations, les relations familiales, les premiers émois, les consultations médicales.
C'est charmant, c'est quelquefois poignant, c'est lent, c'est souvent assez ennuyant. La monotonie nous guette au coin des pages, même si l'héroïne elle-même est tout sauf banale.


Cette lecture a au moins le mérite de faire prendre conscience de tous ces gens qui, envers et contre tout, envers et contre leur handicap quel qu'il soit, continuent à vivre « normalement », à vouloir surfer sur cette grande vague qui nous transporte tous et qui nous emporte tous au même endroit, finalement.
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