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Critique de Philisine


Vents dominants raconte les retrouvailles familiales le temps d'un séjour estival dans la maison des grands-parents. Au-delà des repas partagés, des discussions entre adultes, entre enfants, on entrevoit les relations fraternelles passées ressurgir : certains fuient (la soeur), d'autres représentations se confrontent (notamment en termes d'éducation). 

Vents dominants parle de la sociologie familiale, de ce temps pas évident où il faut réapprendre à cohabiter (avec des caractères bien trempés, les conversations sont toniques), de ces jalousies d'enfance pas complètement égarées. Ce roman graphique parle de ces interprétations qui parfois blessent, de ce temps de connivence qu'il est difficile à réinvestir. Pourtant c'est sur ces moments partagés que les choses tues se dévoilent, sur ces croisements de regards parfois rudes qui aident aussi à grandir et prendre du recul sur soi.  

J'ai bien aimé lire ce roman graphique en noir et blanc dont je trouve le ton très juste des anecdotes qu'il raconte, avec des dialogues incisifs. Il y a peut-être un côté un peu excessif et parfois caricatural chez le héros, mais on sent bien que ce coeur à vif s'est construit avec l'amour des siens et que son besoin de reconnaissance n'est pas totalement inassouvi malgré sa réussite sociale et intime. Il y a aussi l'ombre de la soeur qui plane et qui par son absence montre aussi la fausse indifférence (ou l'art de passer sans rester) et la difficulté à imposer un autre modèle que celui du couple avec enfants. Il y a les enfants qui ont intégré les relations fraternelles de leurs pères et montrent par leur discours la reproduction des positions sociales (notamment en termes de rémunération). 

Vents dominants : un roman graphique intéressant, vraiment intéressant. 
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