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Critique de Acerola13


Acclamé par la critique, ce livre était désigné comme le successeur du Waylander de David Gemmell, voir même son détrôneur...
Je signalerai pour commencer que j'ai préféré ce dernier ;)
Il faut le dire, L'ange de la nuit, c'est de la dark fantasy, c'est sombre, ça pue, ça tue, ça viole.
L'ouverture du roman n'est pas si mal, avec une fixation sur un jeune "Rat de guilde", Azoth, qui doit se démener pour rapporter quelques piécettes au "grand" qui dirige la troupe, et contre qui il va se rebeller.
Le début reste classique, mais il est preneur, surtout avec l'apparition de Durzo Blint.
Pourtant, ça déchante vite. Azoth veut devenir un "pisse-culotte", et prendre Blint, le meilleurs de ces derniers, comme professeur. Et bien pourquoi pas? Sauf que la seule raison que donne Azoth et qui va lui permettre de supporter coups, humiliations et bien plus encore lors de son apprentissage est "Je ne veux plus avoir peur".
C'est léger comme motivation au vu de ce qu'il va endurer.

Si on lorgne du côté des autres personnages, on retrouve tout de suite quelques stéréotypes: Durzo, l'assassin sans cœur, qui va s'en trouver un à la fin du roman (Amour quand tu nous tiens...), Mamma K, la vieille femme dont la beauté ne s'est pas effacée avec l'âge, ancienne prostituée issue des milieux les plus pauvres du "Dédale", mais qui, on ne sait comment, se retrouve professeur d'Azoth pour tout ce qui touche à la culture, à l'écriture etc. Beau parcours pour une prostituée non?
On peut aussi citer Aléiene le Neuvième, le roi dément qui ne sait pas gouverner; Aléine le Dixième, le coureur de Jupons, associé à son meilleur ami, Logan, le beau noble quatrième dans la prétention au trône mais totalement dénué d'ambition; ainsi que Surah, l'éternelle indécise qui ne sait où va son cœur, bien que son corps soit une autre affaire.
Rajoutez à cela une histoire d'amour prévue dès les premières pages du livre ainsi qu'une armée qui ne va pas tarder à réduire en bouillie la cité, et vous aurez un bel aperçu de ce qui vous attend.

Le principal point fort de ce roman reste dans sa conception particulière du "Don", et de la magie.
Les Doués se séparant en deux parties, ceux qui exploitent leurs dons sans soucis, et ceux qui doivent utiliser un kakari pour faire fonctionner leur don qui se révèle surpuissant.

Le livre n'est finalement pas si mauvais que ça, il offre une sympathique diversion macabre et très -trop- noire.
Le point sur lequel je n'ai pas su m'adapter est le but véritable du héros, qui est...rien, si ce n'est vivre sans peur. le bouquin comporte également diverses longueurs qui plombent un petit peu le récit.
Malgré cela, on peut souligner quelques personnages qui à eux-seuls valent le détour, comme par exemple Dorian.
La dernière partie du roman part un peu dans tous les sens, avec des morts à tour de bras, mais les personnages principaux ne réussissent pas à mourir, sont ressuscités ou sauvés aux portes de la mort de manière étrange, on sent une retenue de la part de l'auteur dans ce qui est d'affliger ses personnages favoris de destins trop durs, alors qu'il vient de nous décrire une société pourrie jusqu'à la moelle...

Bilan mitigé donc, même si je pense que je lirai les prochains tomes par simple curiosité.
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