Une très belle réussite pour ce premier livre de l'auteur et premier tome d'une trilogie.
Azoth est un orphelin, livré à lui-même dans les rues noires et glauques du quartier pauvre de Cénaria. Lorsque son chemin croise celui de Durzo Blint, maître assassin, un seul espoir pour Azoth qui ne veut plus avoir peur : Devenir l'apprenti de la légende. de son douloureux apprentissage à ses premiers pas et plus si affinités ; passant par le développement de son Don (qui ajoute la dimension magique à l'oeuvre), dans un univers sombre, où les complots se joignent aux trahisons, vous suivrez les aventures de notre héros avec un leitmotiv : La vie ne vaut rien. Bien pratique lorsqu'on pratique ce métier.
Vous avez trouvé l'Assassin Royal de Hoob un poil trop littéraire, manquant de fange, de noirceur ? Vous auriez voulu rajouter un peu d'Abercrombie au mélange ? Vous en avez marre des Elfes qui, quand ils pètent ils font des paillettes ? La voie des ombres est faite pour vous (d'ailleurs il n'y a pas d'elfes ici).
Ne vous fiez pas à la couverture de l'édition Milady qui fait plus jeu vidéo, voire roman de gare écrit à la ligne que roman de Fantasy. (Celle de l'édition grand format Bragelonne est nettement mieux).
Nous avons là un roman de qualité, bien écrit (mais point trop n'en faut) avec une histoire dense (quoique parfois un peu confuse) et des personnages travaillés et nuancés. On découvre peu à peu l'univers riche de l'auteur (tout en laissant pas mal de place aux opus suivants je pense).
J'ai particulièrement aimé le Don, sa description, son fonctionnement, sa spécialisation fonction des cultures et des à priori des sociétés.
Un excellent premier tome qui appelle indéniablement à la lecture du suivant, le choix des ombres.
Azoth est un jeune garçon, rat de guilde qui tente de survivre comme il peut dans les quartiers défavorisés de Cenaria. Sa rencontre avec Durzo Blint, un assassin professionnel, va changer le cours de sa vie. Dès lors, il fera tout pour devenir son apprenti.
Lorsque j'ai acheté ce premier tome, je venais de finir Gagner la Guerre de Jean-Philippe JAWORSKI. Inconsciemment ou pas, j'avais envie de poursuivre dans le même esprit avec un roman qui mettrait encore une fois en scène un assassin professionnel. Et puis, après la critique enthousiaste de Fnitter au sujet de ce premier opus, je n'ai pas été difficile à convaincre!
Oui, mais voilà, il m'a fallu deux mois pour le lire! Ce ne sont pourtant pas les 700 pages qui m'ont rebuté : j'ai l'habitude de lire des pavés. Pourtant, en soit, le roman est loin d'être mauvais, bien au contraire. L'univers imaginé par l'auteur est très travaillé et bien étoffé. On a une myriade de personnages dont la psychologie est assez bien détaillée et retranscrite. Le scénario a beaucoup de ressources et ponctué de rebondissements. Quant au style d'écriture, il est très agréable et fluide.
Alors, qu'est-ce qui a bien pu ralentir ma lecture? J'ai eu beaucoup de mal à rentrer au départ dans l'histoire à cause justement de la complexité de l'univers imaginé par l'auteur. Je dois bien avouer qu'il m'a parfois un peu perdu. De plus, le récit est ponctué de beaucoup de noirceur et de violence : j'ai eu du mal à m'y habituer. Il ne vaut mieux pas d'ailleurs être en pleine dépression car lire ce livre ne va pas vous aider à en sortir! Ensuite, les personnages comme Durzo Blint ou Azoth étaient tellement froids que j'ai eu peu d'empathie pour eux, de prime abord. Enfin, le rythme du roman me semble assez inégal (après ce n'est que mon avis), mais je pense que le livre aurait été beaucoup plus efficace avec 200 pages de moins. Entre les pages 250 et 450, j'ai failli abandonner plusieurs fois car j'avais l'impression de ne pas avancer alors que j'ai dévoré les 250 dernières pages, beaucoup plus efficaces. Au final, je reste tellement partagée sur ce roman que je n'ai pas encore décidé si je vais investir dans le second tome...
Et voilà, un tome 1 de plié en assez peu de temps pour sa taille... Je suis sidérée de voir que c'est un premier livre, d'ailleurs, je l'aurais jamais pensé à sa lecture.
Dans ce premier tome, on se retrouve donc au cœur d'une énorme machination, et d'entrée de jeu, on plonge dans l'histoire. C'est noir, très noir, très très très noir, ça dégomme à tours de bras. Normal me direz-vous, on a des histoires d'assassins. Oui mais pas que ! Et ça va beaucoup plus loin que ça et beaucoup plus vite ! ça n'arrête pas une seconde !
Bon, il faut croire que je finis par m'habituer, vu ce que ça dégomme dans ce bouquin, je crois que c'est un des livres où il y a le plus de morts que j'ai lu, il y en a même plus en un tome que dans 3 de GoT, je suis sûre !
Mais bon, j'ai vaillamment et courageusement continué ma lecture !
C'est une histoire compliquée, à multiples protagonistes, mais les personnages secondaires sont si bien développés qu'on pourrait presque dire qu'ils ne le sont pas, secondaires. De plus, c'est si bien écrit qu'on ne s'y perd à aucun moment, on sait très exactement qui est qui et je n'ai jamais eu de mal à remettre les personnages et les événements à leur place, même si on a de nombreux flash-backs... Les combats sont très visuels, et même si la magie est un peu lente à arriver, quand elle arrive, bonjour, on en prend plein la tête !
Vous qui aimez les assassins (pardon, les pisse-culottes), les complots, les trahisons, les complications, les surprises, ben lisez ce livre, ça m'étonnerait que vous soyez déçus !
Je ne l'ai pas été, c'est un bien beau (mais noir) coup de cœur que j'ai là, paf ! Et je saute donc sur le tome 2...
J'ajoute que ça n'a strictement rien à voir avec "l'assassin royal", qui fait vraiment "fantasy pour fillette" à côté de ce massacre en continu... (j'ai quand même lu 6 tomes de ce dernier, je sais de quoi je cause).
Synopsis :
A Cenaria, la loi des rues est la plus dure. Azoth vit au rythme des supplices infligés par le Rat. Chef de la guilde des dragons noirs, il n'hésite pas à imposer ses règles par la violence. Poupée et Jarl, les amis d'Azoth en font les frais. Afin de les sauver de leur sinistre quotidien, Azoth est prêt à quitter le Dédale, quartier où ils survivent. Les genoux jouant des castagnettes et claquant des dents, notre chétif Azoth prie Durzo Blint le pisse-culotte de le prendre comme apprenti. Mais notre brave gamin est loin de deviner qu'il devra tout aussi durement survivre que dans les rues du Dédale, changer d'identité, et même... donner la mort.
Au sein du royaume de Cénaria, domine une anarchie certaine. Cette ville est rongée par la corruption et les rênes sont tenus par la pègre des Neuf appelée le Saka'gué. Il domine différents mondes afin qu'une certaine accalmie perdure entre eux. Toutefois, l'insécurité y est perpétuelle : vie pitoyable, racket incessant, forte corruption, vols, prostitution, arnaques et mort au quotidien n'y sont pas des moindres.
Pour assainir l'environnement, les corrompus font appel à la crème des assassins, les qualifiés pisse-culotte. Cette élite atypique est de fait hors-norme car ces rares membres sont dotés d'un Don. Ignorant de tout (ou presque) Azoth prie le majestueux Durzo Blint de le prendre sous sa coupe. La vie à ses côtés se révèlera dense et aussi détestable que son ancienne vie dans le Dédale. Devenu maintenant Kylar Stern, il devra s'allier à certaines figures, aider Durzo dans ses contrats et surtout, continuer de respirer à tout prix. Il va évoluer dans un monde dont les coulisses sont source de mort certaine, sans en connaître ni les fils, ni les logiques. Implacablement, c'est le grand bain pour Azoth.
Avec cette trilogie, difficile de ne pas parler d'archétype des personnages. Les personnalités ne sont pas originales, nous avons l'enfant martyrisé, l'assassin, la pute, le gigolo... avec tout ce que nous accrochons à ces portraits types en matière de défauts et de qualités. Ils manquent tous de profondeur dans ce premier volet. J'espère que le romancier de talent a su mieux les développer dans les deux tomes suivants.
Parmi la ribambelle de personnages, quelques petits mots au sujet de…
Azoth est une pauvre gens de 11 ans quand débute le roman. Il est sous-fifre dans une guilde des enfants mendiants du dédale, la Guilde des Dragons Noirs. A la tête de cette dernière, se trouve le Rat qui maltraite les gamins afin de les garder sous son contrôle : violence gratuite, menaces et viols à répétition. Notre petit Azoth souhaite protéger ses amis, Jarl son copain et Poupée, une toute petiote muette du Rat. Pour arriver à ses fins, il tente coûte que coûte de devenir l'apprenti du meilleur pisse-culotte de Cenaria, Durzo Blint. Azoth va mourir, notre protagoniste devient par la force des choses, Kylar Stern. Il devra changer d'identité, perdre ses amis, devenir sombre et tragique et donner la mort. Bien malgré lui, il n'atteindra pas le rang élitiste des pisse-culotte car il n'a pas de Don et devra utiliser bon nombre d'artefacts. Notre Azoth-Kylar va gagner peu à peu en maturité, devenir extrêmement attachant et la relation avec son maître est… particulière. C'est à vous, mes chers lecteurs et lectrices, de le découvrir.
Durzo Blint, est un super assassin aux supers pouvoirs. Ni plus, ni moins. L'équation Durzo Blint = mort fait tout le charme de notre super dur à cuire.
C'est la crème de la crème de Cenaria, mais tu ne voudrais même pas le croiser dans tes rêves. Un personnage épicé qui éveille notre curiosité.
Dans l'entourage d'Azoth, nous retrouvons également Logan Gyre, fils de noble qui deviendra l'ami de notre gamin ; Mamma K. est une figure intéressante et saura remettre Azoth dans le droit chemin et avorté dans l'oeuf ses belles illusions.
Cette première trilogie de l'auteur a connu un succès phénoménal outre-Atlantique. Elle arrive en France en 2009. Sans aucun doute, les guildes d'assassins ont toujours piqué à vif les lecteurs : grands amateurs ou simples curieux, nous sommes attirés par les assassins comme les abeilles par le miel. Que ce soit pour leur vie de grands chemins, leurs armes à foison ou leurs non-principes de vie, l'assassin, tu l'aimes cher lecteur, chère lectrice. Et là, vous allez être servi !
Brent Weeks nous propose un roman réellement sombre et non moins réaliste. La violence y est dominante, l'univers est sordide et macabre.
Bien que les "races" originales de magiciens, sorciers, dragons et autres lutins soient totalement absentes de l'histoire, le roman n'en demeure pas moins épique et délicieux.
Le monde se révèle assez travaillé notamment avec cette menace globale que nous retrouvons à tous les coins de page.
La magie est cependant bien présente avec l'existence de Don : il se matérialise sous différentes formes : décupler la force, séduire les personnes, marcher plus vite, devenir discret. La différence entre un bon pisse-culotte et un assassin médiocre est la possession du Don… ou non. En gros, le pisse-culotte est à l'assassin, ce que le fauve est au chaton. Je pense que si je devais retenir un atout indéniable du livre, ce serait son rythme : les ennemis retors et sadiques ne sont pas en reste et demeurent au coeur des différentes actions. le langage un peu châtié oeuvre pour la véracité de l'histoire. L'intrigue politique apparaît doucement et les trahisons de tous les côtés cadencent la lecture. le retournement de situations improbables est à couper le souffle. La violence est relativement difficile à lire mais Brent Weeks détourne savamment le récit au moment les plus insoutenables.
Et bien sûr, l'inconvénient menu-menu, est les ellipses trop importantes ; l'apprentissage au métier d'assassin d'Azoth est emballé-pesé en quelques pages alors qu'on aurait aimé tant en découvrir plus !
En bref, en résumé et pour conclure, je vous invite à découvrir ce premier tome car on entre dans la vie de pisse-culotte, on y découvre les mystères de Cenaria et la richesse d'histoires aux multiples rebondissements.
Une oeuvre de Dark Fantasy que je vous recommande très fortement.
Un vrai coup de coeur pour ce roman fantasy.
Je ne connaissais pas cet auteur et je l'ai découvert en furetant dans les allées d'une librairie et je dois avouer avoir dévoré ce livre en l'espace de quelques jours... Bon, j'étais à la plage, ça aide considérablement.
Mais ce livre est un petit bijou : il allie à la fois une histoire comme on les aime entre un maître et son apprenti, une histoire d'amitié, d'amour évidemment, de l'aventure en veux-tu, en voilà, de la magie et des objets surnaturels suffisamment intéressants pour titiller notre curiosité.
L'auteur a, par ailleurs, une superbe écriture, fluide et riche, qui se lit sans se fatiguer.
On suit avec intérêt la vie de cet apprenti assassin, ce pisse-culotte issu des bas-fonds de la ville, malin et courageux, qui se retrouve confronté au dessous sordide de la politique, qu'elle soit née des quartiers malfamés de la cité ou qu'elle vienne des couloirs dorés des palais.
Je le conseille vivement pour les amateurs du genre. Vous ne perdrez pas votre temps.
Ah, et j'ajouterai, pour finir, que l'auteur a su créer de superbes personnages. le héros n'est pas le seul à être intéressant, et les personnages secondaires déploient le grand jeu.
Bonne lecture, chers Babelios.
Comment s'appelle l'épouse d'Aléine Gunder?