AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Nanako-Mai


Je ne suis pas coutumière de Chick Lit et j'avoue avoir quelques appréhensions à m'y plonger. J'ai du mal avec le côté léger, gnian-gnian, les personnages caricaturaux, les happy-ends prévisibles et la guimauve... Bref, j'ai beaucoup de mal avec tous les éléments qui composent une Chick Lit qui se respecte.
C'est donc les doigts tremblants que je me suis emparée de ce petit pavé, avec comme vague souvenir celui de l'adaptation cinématographique et le visage sévère de Meryl Streep dans le rôle de Miranda.

Dans l'ensemble je ne peux pas dire que je n'ai pas apprécié ma lecture, je suis parvenue à me plonger dans l'histoire sans grande difficulté et j'ai même souri et compati face à certaines situations dont souffre notre héroïne. J'ai totalement apprécié cet univers de la mode et bien que je ne sois pas une amatrice de grande marque, j'ai envie d'un sac Gucci et d'un tailleur Chanel (qui a dit que j'étais influençable ?). L'écriture est simple et efficace, même si le style sans fioritures n'est pas révolutionnaire. Andrea, notre héroïne, m'a inspirée de la sympathie bien qu'elle soit parfois déconnectée de nos réalités sociétales, qu'elle se montre un rien auto-centrée et que son comportement soit un tantinet immature... Mais j'ai trouvé que celui de ses proches, qui ne la soutiennent qu'à moitié et la culpabilisent de tant travailler, l'est d'autant plus… Il faut dire que la problématique d'établir le juste équilibre entre travail et vie privée est universelle, et assez complexe. Jusqu'à quel point sommes nous prêt à mettre de côté famille, amis et amour pour réussir professionnellement ? Et ce sacrifice en vaut-il le jeu ? Ce sont les questions qu'Andrea va se poser alors que son job d'assistante se mue en esclavagisme non dissimulé.

En revanche j'ai eu l'impression de stagner en surface, il n'y a pas de réelle "profondeur" à ce récit, on survole le quotidien d'Andrea dans l'Enfer de la mode où règne Miranda, la Grande Prêtresse. Les ordres fusent, les situations cocasses s'enchaînent, sans qu'aucun tenant ni aboutissant ne soit éclairci. Pourquoi ? Comment ? Il n'y a pas de nuances, les faits sont là. C'est léger et distrayant, mais pas captivant. En globalité les personnages sont assez caricaturaux, j'ai eu du mal avec Lily (la meilleure amie franchement immature et instable), Alex (le petit copain qui paraît si parfait et donc sans réelle saveur) et Christian Ô Christian (la caricature de l'homme irrésistible qui considère que tout lui est permis, sans que cela ne choque personne). Et il m'est arrivé de ressentir un brin d'ennui, l'impression de ne pas avancer dans le récit face à quelques longueurs et certaines répétitions... La fin, quant à elle, n'est pas transcendante. La boucle est bouclée. J'ai vu qu'il y avait une suite mais je ne suis pas certaine de vouloir me lancer dans cette aventure.

Malgré tout, ce roman demeure une lecture agréable, de celle qu'on lit sans prise de tête, sans exigence et sans rien en espérer de plus.

Et sur ce, je file (re)visionner le film !

Challenge Multi-Défis 2021
Challenge ABC 2020-2021
Challenge du Livre au Film
Challenge Pavés 2021
Commenter  J’apprécie          91



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}