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Citations sur Sabine Weiss, en deux films (5)

Une petite fille court sur le trottoir,s'arrête, repart à cloche-pied,s'efforçant de franchir avec succès les cases d'une marelle imaginaire. La rue est paisible,un vent léger soulève la jolie robe. L'enfant aperçoit un arbre bien maigre,trouvant difficilement sa place dans l'univers urbain;touche le tronc,teste
sa résistance, s'y accroche et se balance.Quelques secondes de plaisir instinctif et la voilà repartie pour d'autres jeux,d'autres éclats de rire...
Sabine Weiss a suivi la scène. Elle s'est approchée doucement et a déclenché rapidement. (...) La photographie dit beaucoup de celle qui l' a prise: son attention aux autres,son attirance pour la fraîcheur des situations, son goût pour les histoires simples,qui en racontent souvent plus qu'il n'y paraît. Le tout sans enjoliver la réalité, sans retirer au quotidien ce qu'il peut avoir d'âpre ou de difficile.Ou de drôle, parfois,volontairement ou pas. (p4) ( à propos de la photo :"Petite fille,Petit arbre,Espagne, 1981)
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Surtout ne pas s'exposer

L'oeuvre de Sabine Weiss est restée dans les boîtes jusqu'à la fin des années 1970.La photographe archive soigneusement ses images mais ne les montre presque jamais,y compris ses amis artistes. "Pour eux j'étais la gentille petite femme de Hugh,raconte-t-elle,celle qui faisait bien la cuisine "
Sabine Weiss, qui a réalisé le portrait d'Alberto Giacometti en 1954, Georges Braque en 1957 ou Jean Du buffet en 1979, ne ressent aucun besoin d'affronter le regard des autres. (p18)
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« Doisneau a su épauler sa consoeur suisse au bon moment, à plusieurs reprises. Il en dit quelques mots, d’une juste tendresse : « Avec Sabine Weiss, regardons d’un peu plus : les scènes, d’apparence inoffensive, ont été inscrites avec une volontaire malice, juste à ce moment précis de déséquilibre où ce qui est communément admis se trouve remis en question. Les concepts littéraires en prennent un bon coup. Je veux dire que les vieillards ne sont pas forcément vénérables, pas plus que les soubrettes obligatoirement accortes. Si cela dérange un brin, c’est très bien : c’est exactement le rôle que doit jouer la photographie. J’ai dit malice mais il y a dedans ni diablerie ni odeur de souffre, et si Sabine Weiss se sert d’un balai ce n’est pas pour ses déplacements mais pour faire le ménage dans le capharnaüm photographique ». (p. 16)
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Humaniste et alors ?

Ce qu'on connaît aujourd'hui de l'oeuvre de Sabine Weiss appartient essentiellement au courant humaniste,ce style photographique rattaché aux années 1940 et 1950 qui chante la foi en l'homme,décrit les bonheurs minuscules,les saines joies familiales et compatit aux souffrances des humbles (...)
La reporter au Rolleifleix,cet appareil "simple et discret"qui se porte sur le ventre et ne vise pas ces cibles comme de vulgaires proies,se sent bien dans la famille des Robert Doisneau,Willy Ronis, Izis ou Édouard Boubat.Elle ne renie donc pas l'étiquette humaniste mais n'en a jamais fait son porte-étendard. (p12)
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Dans les années 2000,Sabine Weiss n'a pas changé d'optique: "Mes images,ce sont des choses senties,pas anecdotiques.J'aime que mes photographies soient très simples,très lisibles mais qu'elles disent le sentiment de la personne" (p8)
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