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Critique de Linasturm


Elle est monteuse, lui diplomate pour l'environnement. Ils ont 30 ans d écart et leurs vies n'ont aucune place pour l autre. Pourtant, dans un contexte de crise climatique non plus latente mais en plein boom, ils se rencontrent et vacillent. Dorothée Werner trace ce récit avec de grands élans, un rythme soutenu: on passe d une perspective à l'autre parfois dans la même phrase. le personnage du diplomate d'un âge qui s'approche de la mort, touche, de son humanité complexe: avec son petit foulard rouge senteur fleur d oranger, à la fois fin manoeuvreur en lutte pour la planète et toujours enfant blessé. Elle, dont la voix mène le jeu, donne sa dimension puissamment cinématographique au livre, laisse un goût d'inachevé, d'inabouti. Elle, est malmenée par une voix intérieure dont on ne comprend pas bien la virulence lancinante. Elle se reproche les mains tremblantes et la tête pleine de scénarios d'être une menteuse. Pourquoi? Je ne l'ai pas compris.
L énergie du livre est prenante et le désir plein d'insécurité de ces deux êtres très touchant. L'atmosphère de crise climatique plantée par des vents "oranges" ébouriffants, assez originale. Cette nuit dans l'univers du Lounge violet du Hilton vulgaire autant que déroutant par sa population fonctionne très bien. Hélas le flot d'introspections lasse un peu, peut-être par ce personnage féminin qui ne dit jamais qui elle est. Et lasse le lecteur de ne pas le savoir.
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