AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de argali


Thierry Werts nous offre ici un recueil de poésie, des haïbuns. Il s'agit d'une composition littéraire mêlant prose et haïku.
Ce recueil paru aux éditions Pippa renferme des impressions, des sensations, des atmosphères et autant d'instantanés pris aux quatre coins du monde. Un carnet de voyage en quelque sorte, mais racontant des régions en guerre, des populations malmenées, des rencontres au tribunal où le métier de procureur, en charge des homicides, du droit international humanitaire et de la jeunesse, a emmené Thierry Werts durant plusieurs années. Ces « photos faites de mots » comme il aime à le dire, nous parlent du Liban, de l'Afghanistan, du Mali, de Tunis ou de Kinshasa et de Bruxelles. Ces instantanés de guerre témoignent. de la violence, de la mort, de la haine mais aussi d'un moment d'humanité entre deux rafales, d'un signe de vie, de la beauté d'un paysage.

En peu de mots, ciselés, choisis avec soin, il fige une impression fugitive, une méditation, un visage aperçu quelques secondes à peine. L'alliance de la prose et de la poésie entraine le lecteur en plein coeur de l'action ou d'un paysage. Rien n'est mièvre, tout est fort. Parfois brutal. Les haïkus viennent ponctuer ces descriptions d'un zeste d'espoir. Parce que rien n'est immuable et que la vie doit avoir le dernier mot.

Des dessins à l'encre de Chine d'Alexia Calvet, illustratrice originaire de la Réunion, agrémentent le recueil avec la même sensibilité au monde.

J'ai beaucoup aimé ce recueil ; je l'ai savouré par petites touches. Un voyage à la fois. J'ai découvert le poète, l'homme sensible, derrière le procureur bien connu, auteur de nombreux ouvrages sur la justice. J'ai aimé sa vision des choses, cette volonté de changer les rapports de force pour humaniser un peu le monde d'aujourd'hui, y trouver un peu d'amour et d'espoir.

Je ne peux que vous inviter fortement à le découvrir à votre tour. Même si vous pensez être hermétique à la poésie, vous y trouverez un réel plaisir de lecture.

L'ombre d'un oiseau
Traverse le citronnier
Qui s'en souviendra ?
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}