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Critique de cecilit


Si l'intrigue de ce court roman a déjà dû être traitée par d'autres auteurs, il n'en reste pas moins que la vénérable journaliste et essayiste vedette Rebecca West fut , dit-on, la première écrivaine à écrire sur la guerre de 14-18 , sur les difficiles retours des hommes revenus de l'enfer et sur les dommages collatéraux de ces destins cassés.

Si cette histoire, avec pour personnage principal Chris, un soldat devenu amnésique qui retrouve une épouse superficielle, Kitty, que l'on pourrait qualifier aujourd'hui de "bling bling", alors que son coeur et son âme sont restés bloqués sur sa passion avec Margaret, une jeune femme de condition modeste, est belle et sacrificielle, il n'en reste pas moins que l'écriture est très datée voire ampoulée.

Époque pudique oblige, l'auteure use de métaphores pour décrire la sensualité de l'amour entre Chris et Margaret. Je ne peux m'empêcher de vous en rapporter un extrait parlant. Ainsi alors que les deux amants se retrouvent seuls, alors que Chris est encore marqué par le fracas des obus, Rebecca West écrit : "son corps doux et tiède fondait dans ses bras. Les colonnes qui se dressaient, dures et noires, contre la marée frémissante du clair de lune et des étoiles s'ébranlèrent et se liquéfièrent .. le ciel livide était éclaboussé d'éclairs" ...

Étonnant paravent pudibond alors que le roman repose non, pas sur Chris, Margaret ou Kitty, mais sur le personnage sulfureux et ambigu de Jenny, la cousine du soldat qui vit ses amours multiples par procuration.
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