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Critique de lousalinger


En 1965, Donald Westlake ouvre une deuxième voie dans sa carrière. Jusque-là, l'écrivain s'était distingué dans le hard-boiled avec Parker, braqueur au sang froid. D'un coup, l'univers noirâtre se fracture pour laisser entrer de l'humour. le Pigeon d'Argile est autant un dérivé (l'Organisation, toujours centrale) qu'un tournant caustique, bien fourni en personnages excentriques et rebondissements farfelus. Plus qu'une tentative, ce roman fut une vraie épiphanie pour Westlake dont la postérité retiendra avant tout les incursions dans la comédie policière (la série Dortmunder). L'auteur terminera les 60's avec trois autres histoires rocambolesques, parmi lesquelles le Pigeon Récalcitrant réédité par le éditions rivages sous le titre Divine Providence.

Le héros du jour n'a justement rien d'un héros. Fred Fitch est un documentaliste qui se distingue par sa capacité surnaturelle à se faire arnaquer. Crédule certes mais suffisamment lucide pour s'en mordre les doigts. Aussi, quand on lui annonce qu'il hérite de 300.000 dollars d'un oncle qu'il n'a jamais connu, il flaire les ennuis. Optimiste, le Fred...Divine Providence se concentre principalement sur une galerie de protagonistes tordants et quelques gags cartoonesques (l'évasion avortée du domicile, la poursuite en vélo). La première moitié est la plus réussie, véritable frénésie comique lancée par les apparitions successives du vieux filou Wilkins, de la volcanique Gertie et de la paire Steve/Ralph,... Pas le temps de reprendre son souffle, les galères s'enchaînent et avec elles les éclats de rire. Jusqu'au deux tiers, c'est admirablement absurde. La dernière section calme un peu les ardeurs, sans démériter. le délire n'est pas en cause, mais la manière précipitée avec laquelle tout se dénoue. Quelques indices laissés au préalable auraient pu nuancer la (petite) descente.

Pour les aficionados de la série Dortmunder, Divine Providence est un petit bonus en cela que le roman est un prototype de ce à quoi ressembleront les mésaventures du voleur maudit. À ce titre, il ne dépareille pas aux côtés de la Mouche du Coche ou de Qui gagne perd
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