Dans ce tome 2, intitulé "Le Mât du milieu", après avoir échappé à l'île du cyclope, euh pardon du géant, et à Charybde et Scylla, euh par à l'Oeil du Monde et un monstre marin, les équipages de Brynhild et Roald le Borgne basculent de l'autre côté du monde pour tomber dans le monde des chimères dont il découvre les mille et un dangers (un monde médiéval fantastique retourné à l'état de sauvagerie préhistorique, avec une civilisation naine qui ressemble fortement aux morlocks anthropophages)… Skeggy est récupéré par ses frères, mais il entend une voix mystérieuse dont Roald va découvrir à la première tentative de manipulation la véritable identité, on se fie à Osrik qui lit dans le mystérieux grimoire magique le chemin pour quitter le monde des chimères, Almarik essaye de déclarer sa flamme à Brynhild qui n'est pas insensible au bagout du bellâtre fourbe… Toujours est-il que la confrontation est inévitable entre les bras cassés de Brynhild et les écumeurs des mers de Roald le Borgne !
OK c'est sympa, mais...
On a quatre fils directeurs qui sont quasiment autant de McGuffin ! Les trois frères sont en quête d'un récit épique et après avoir rencontré le premier conteur et le géant conteur dont il tenait ses récits on sait qu'en fait il s'agit du récit épique de leur propre quête… Ensuite on a le grimoire magique que Sligand parvient à lire puis ensuite plus du tout, et ensuite qu'Osfrid et uniquement Osfrid est capable de lire autre chose dedans (là je sens un peu la grosse ficelle pour faire avancer l'intrigue et amener les personnages là ou les auteurs veulent les voir sévir)… Puis on a le diablotin Frowin, qui ressemble à son alter ego de "La Quête de l'oiseau du temps", qui essaye de manipuler tout le monde pour des raisons qui nous seront dévoilées sans doute ultérieurement, et puis on a les flashbacks de la triste aventure de Torv le Fou (c'est contradictoire puisque que Frowin qui laisse crever Torv comme une merde avec le médaillon des nains dans le passé, va paniquer de devoir récupérer de toute urgence le médaillon des nains dans le présent : messieurs les scénaristes carton jaune !)… Et enfin on a en interlude les délires BDSM de Waldemar et le calvaire de Bathilde…
On dirait quand même ces auteurs de shonen mainstream à rallonge qui balancent à chaque arc des bouteilles à la mer en sachant qu'il en retrouveront au moins une par la suite, sauf que ces mangakas fournissent au moins 20 pages par semaine alors que là on a des auteurs de BD franco-belge qui fournissent 48 pages par an donc qui ont largement le temps de réfléchir à ce qu'ils font.
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