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Critique de ReveursEtMangeursDePapier


Solomon est un adolescent terrorisé par le monde extérieur et cela fait maintenant trois ans qu'il n'est pas sorti de chez lui. Agoraphobe, il souffre d'anxiété et les crises d'angoisse sont fréquentes. Pourtant, sa vie n'est pas aussi tristounette qu'on pourrait le croire. Cette vie paisible à la maison lui convient. Il va bien. Quand Lisa Praytor prend contact avec lui, elle lui propose de devenir son ami et promet de ne pas le juger...


Poussé par sa famille, Solomon accepte de rencontrer Lisa. Développer une amitié avec la jeune fille puis avec Clark le petit ami de cette dernière, se trouve être une expérience assez terrifiante. A t-il vraiment besoin d'amis? Ce grand solitaire ne sait pas trop comment se comporter. La moindre interaction sociale le perturbe et ils viennent soudainement rompre l'équilibre de sa petite vie tranquille.


Solomon est un personnage fantastique, un personnage vivant. Drôle et honnête, il apporte autant de gaieté dans la vie de ses nouveaux amis, qu'eux dans la sienne, si ce n'est plus. Contre toute attente, c'est un garçon ouvert et sympathique. Mais il reste quelqu'un de très vulnérable et sa situation m'a beaucoup touché.


Lisa, quant à elle, est bien différente et il a donc été intéressant de suivre ses deux jeunes personnages, alternativement. Déterminée, ambitieuse, pleine de confiance en elle. Elle aimerait devenir quelqu'un et pour y arriver, elle s'est mise en tête qu'elle pouvait soigner, réparer Solomon. Mais ses motivations sont discutables puisque qu'elle se rapproche de Solomon seulement pour se servir de lui. Ouuuh, la vilaine. Solomon est son sujet d'étude, son billet d'entrée dans l'université de ses rêves. Elle ne m'a donc pas tout de suite convaincue. Je trouvais cela bien prétentieux de sa part d'imaginer qu'elle arriverait à lui faire domestiquer ses peurs. Et pourtant, Lisa a bien fini par me plaire. Solomon n'est pas l'adolescent cinglé qu'elle imaginait et elle ne peut que se préoccuper sincèrement de lui.


Phobie Douce est avant tout une belle histoire d'amitié. C'est un roman drôle, chaleureux et plein d'espoir. L'auteur pose un regard juste sur la maladie de Solomon et j'ai aimé sa façon d'en parler, de décrire son monde. le déroulement est crédible, réaliste et l'auteur ne nous fait pas croire qu'on peut régler les désordres psychologiques en un claquement de doigt. Encore moins grâce à la thérapie d'une adolescente obstinée. L'agoraphobie est un trouble sérieux et le sujet est ici bien traité. Je lirai sans aucun doute d'autres romans de l'auteur. Une belle surprise!
Lien : http://revesurpapier.blog4ev..
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