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Critique de mollymonade


Si depuis l'antiquité il est évident que la terre n'est pas plate mais bien ronde, au siècle des Lumières une controverse scientifique s'élève en France quant à sa forme exacte. Est-elle allongée ou aplatie aux pôles ? Pour recueillir des preuves qui pourraient soutenir l'une ou l'autre des hypothèses, l'astronome Louis Godin mène une expédition au niveau de l'équateur où la mesure d'un degré de latitude , comparée à une mesure similaire prise en Laponie, pourrait révéler la vraie forme du globe terrestre.
En 1735 trois académiciens accompagnés de sept assistants partent donc de la Rochelle en direction du Pérou colonial, l'actuel Equateur. Ils vont y rester une bonne dizaine d'années rencontrant un grand nombre de difficultés pour remplir leur mission. Le manque d'argent, les conditions climatiques difficiles, la mésentente au sein du groupe, la difficulté du terrain, tout contribue à leur compliquer la tâche. Mais c'est aussi pour eux l'occasion de découvrir un nouveau monde, sa faune, sa flore et surtout sa population d'indigènes et de colons espagnols. Une fois leur mission accomplie, la plupart d'entre eux regagnent la France, d'autres restent sur place, de gré ou de force.
C'est leur histoire que nous conte ici Robert Whitaker. Une histoire totalement authentique qui nous fait mesurer combien il a fallu de courage et d'obstination à ces hommes prêts à braver bien des dangers pour faire avancer la science, même si leur immense travail s'avérera peu utile.
Si c'est une lecture rendue parfois ardue par les considérations scientifiques fort absconses pour le néophyte et les nombreuses digressions historiques , j'ai quand même pris grand plaisir à suivre cette fabuleuse aventure humaine. Cependant j'ai trouvé un peu dommage que le périple d'Isabel, affrontant la jungle pour rejoindre son mari coincé en Guyane, n'occupe qu'assez peu de place dans cette histoire. L'auteur n'y consacre qu'une cinquantaine de pages alors que c'est uniquement cet épisode qui est mis en valeur en 4e de couverture. J'ai aussi tout particulièrement apprécié les nombreuses gravures d'époque et les extraits du journal de Charles-Marie de la Condamine qui agrémentent le texte.
Un grand merci à Babelio et aux éditions Payot pour cette belle découverte.
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