J'étais vraiment curieuse de découvrir ce poète américain, un des rares dont le nom a traversé l'atlantique me semble-t-il. Intimidée par l'ampleur de son recueil, je me suis décidée pour ce long poème, emblématique de son oeuvre. Et je crois que je m'arrêterai là.
D'accord, le « je » de ce poème doit être vu comme plus général que la seule personne de
Whitman, d'accord, il y a du transcendantalisme dans tout ça. Mais j'ai du mal à y voir autre chose qu'une ode à lui-même, une façon assez désagréable de se placer au-dessus de la mêlée : moi j'ai tout vécu (ben oui, puisque je communie avec tous mes frères, pas besoin de souffrir moi-même, ils souffrent pour moi et je m'imagine que je suis à leur place pour dire que moi aussi je souffre, c'est un peu facile, non ?).
Bon, je m'arrête là puisque manifestement, je ne suis pas de ceux qui réussissent à entrer dans l'oeuvre de
Whitman. J'éprouve pour lui la même sensation désagréable que lorsque j'ai lu [Walden] (que je n'ai pas réussi à finir, d'ailleurs) de [[Thoreau]], tiens lui aussi un transcendantaliste. Je dois avoir une dent contre les idées et le style des écrivains qui gravitent autour de ce mouvement. Je le saurai pour la prochaine fois.
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