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Critique de Christophe_bj


« Je ne lis pas de livres qui parlent de ce que ça fait que d'être vaguement malheureux dans le Connecticut ». ● Colorado, septembre 1986. Hack Turner élève seul ses deux ados, Nat et Randy, après que sa femme Joy, toxicomane, a fui. Un soir, il est chez des collègues de travail lorsque sa fille lui téléphone pour lui signaler que Randy est parti depuis deux heures et n'est toujours pas rentré. Après avoir reproché à Nat de ne pas l'avoir appelé plus tôt, Hack se lance à la recherche de son fils. ● Cinq mois après la tragédie de Tchernobyl, le récit prend place dans une ville, Plainview, qui se structure autour d'une usine de traitement de matériaux nucléaires où les ouvriers comme Hack prennent tous les risques. A la suite d'un grave accident impliquant sa collègue Connie, Hack décide de parler à un journaliste, ce qui va faire de lui la brebis galeuse de la ville, d'autant que sa famille a un long arriéré, si bien qu'on ne va pas se bousculer pour l'aider à retrouver son fils Randy. ● C'est un roman très noir avec des personnages un peu trop monolithiques et des phrases qui reviennent trop souvent comme « il mange sa colère » ou bien l'élégante « il faut laisser la merde à hauteur de chaussure ». ● Ça sent fort la testostérone, avec des personnages de taiseux qui ne savent plus comment davantage étaler aux yeux du monde leur hypervirilité. On peut d'ailleurs se demander comment le roman peut être aussi bavard avec des personnages qui disent aussi peu de choses, même quand ils parlent d'ailleurs... ● Les cinq cents pages sont bien longuettes et à la moitié j'en avais un peu assez de ces poses de cow-boys qui ne s'en laissent pas conter… ● Les images, métaphores et comparaisons, sont à l'avenant et manquent pour le moins de subtilité. le style n'est intéressant que par l'ellipse et l'allusion, mais finit tant il en use par rendre l'histoire confuse. ● Bref, je n'ai pas accroché et en matière de noir américain contemporain, je préfère et de loin les romans de Jake Hinkson (publiés aussi chez Gallmeister).
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