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Critique de Parthenia


Je dois avouer que la quatrième de couverture m'avait vraiment donné envie de découvrir ce livre et tout un pan de l'histoire brésilienne que je ne connais pas (pour être tout à fait honnête, je ne connais pas grand chose à l'histoire du Brésil !^^). Et effectivement, j'ai été complètement happée par la description de cet épisode historique, de ses implications et de ses conséquences.

Malgré un plaisir de lecture certain, lié à la découverte d'un monde inconnu pour moi, je dois avouer que j'ai été déçue par certains aspects scénaristiques.

Tout d'abord les personnages. J'ai l'impression qu'à part leur prénom (quoique ! certains prénoms se transmettant de génération en génération !^^) ils sont tous interchangeables : ils se ressemblent un peu tous dans leur manière de réagir ou de s'exprimer (c'est surtout flagrant avec les extraits du journal de Manuela dont le style, assez distant, ne se démarque en aucune manière du reste du livre). C'est dommage que leur psychologie ne soit pas plus approfondie car nous n'arrivons pas vraiment à nous attacher à eux. Cela tient peut-être à leur multiplicité. J'ai d'ailleurs eu du mal au début à les reconnaître.
Toutes les émotions sont contrôlées, que ce soit dans les lettres ou les cahiers de Manuela, ce qui donne une impression très artificielle. Normalement on écrit dans son journal avec son coeur, avec ses tripes, sous le sceau rassurant du secret. Mais là, tout est maîtrisé, tout est lisse, policé. Idem pour les lettres que les épouses reçoivent de leur mari : je veux bien qu'à l'époque une certaine retenue régisse les rapports entre époux, mais à ce point ! on a plus le sentiment de lire des compte-rendus de batailles que des messages privés. Et je rappelle que ces personnages sont supposés passer parfois plusieurs mois, voire plusieurs années sans se voir...
Autre petite remarque concernant les carnets de Manuela : les sauts dans le temps. Au début, je croyais qu'il s'agissait d'une coquille. le 1er extrait du journal est daté de septembre 1835, puis décembre 1835, avril 1836, août 1836, novembre 1836 (jusque là tout va bien), et tout à coup : juin 1860 ! puis mars 1903 ! et on rétrograde en août 1883 ! et ainsi de suite tout au long du livre... Autant vous dire que je n'ai jamais compris le parti pris de l'auteure ni l'intérêt d'un tel procédé puisqu'il nous dévoile en sus des clés de l'intrigue !
Bref, les sauts dans le temps n'ont pas été les seuls à me gêner mais également les nombreux changements de temps dans la narration ! C'est dommage, parce que certains passage sont très joliment écrits et d'une manière plutôt poétique...

Pour conclure, une lecture en demi-teinte. J'ai été ravie de découvrir cet épisode de l'histoire brésilienne que j'ai trouvé passionnant, malgré quelques petites longueurs. Par contre, je trouve que le potentiel du livre a été gâché par certains choix de narration de l'auteure. de plus, malgré un style agréable et poétique parfois, il manque une âme à l'histoire. Il lui manque de la chair, de la passion et des émotions ! Les personnages, assez variés et différents pour nourrir une trame intéressante, n'ont pas tenu leurs promesses et semblent malheureusement bien plats. Seule la tante aînée dona Antonia a réussi à me toucher, et dans une moindre mesure Marianna...
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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