AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de brigetoun


Cette impression curieuse, pour certains livres trop célèbres, de ne les lire vraiment qu'à la deuxième ou troisième lecture, la première, jeune, faite avec en tête un ou, dans le meilleur cas, plusieurs avis entendus ou lus à son sujet (si plusieurs l'esprit en est un peu libéré), sa réputation, la seconde fois, souvent, en diagonale pour retrouver certains passages et puis un jour, l'âge et détachement aidant, un oeil que je veux croire neuf, et jouir, au delà de la thèse, et du plaisir des dialogues prestes et spirituels déjà goûtés, de certains assemblages de mots, de descriptions qui en trois lignes créent un climat, montrent un cadre, de quelques carambolages qui renforcent, comme en un moment où Dorian est aux prises avec une crainte née d'un remords qui pointe sous son cynisme construit ; « Il entendit sir Geoffrey demander si l'homme était réellement mort, et l'affirmative réponse du garde. le bois lui parut soudain hanté de figures vivantes ; il y entendait comme le bruit d'une myriade de pieds et un sourd bourdonnement de voix... Un grand faisan à gorge dorée s'envola dans les branches au-dessus d'eux. » J'aime beaucoup l'envol de ce faisan.

NOUVELLE EDITION - TRADUCTION PAR CHRISTINE JEANNEY

Plaisir de suivre l'histoire avec Lord Henry, Basil Hallward, leur histoire, celle de Dorian Gray, de Sibyl, du portrait.. puisque la nouvelle traduction, par Christine Jeanney, du Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde, à partir de la version «resserrée» comme elle le dit dans la très fouillée, belle, intéressante Postface que vous conseille vivement http://christinejeanney.net/spip.php?article554, qui est réflexion, analyse du livre, comme ne saurais... traduction en phrases attentivement soucieuses de l'original, souples, poétiques.
Le relisant ainsi, dans ces nouveaux mots, je le sens encore davantage, c'est vraiment un sacré livre, avec cette façon qu'a toujours Wilde de faire passer, sous l'intelligence pétillante, le sentiment de douleurs, ou d'habiller de chairs une thèse.
Commenter  J’apprécie          120



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}