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Critique de LudovicDesvaux
Man vs Wilde : un Oscar mérité dans la catégorie de l'aventure littéraire
Dans un minime recueil qui n'a rien de proportionnel avec l'immensité de l'auteur des textes, c'est toute une panoplie des styles dont est capable Oscar Wilde qu'il est possible de déguster ; et si la gastronomie anglaise n'est pas spécialement exquise, sa littérature, elle, ne manque pas de saveur.
On débute par une entrée toute simple : une succession de maximes dévoilant l'esprit vif de celui qui aime jouer avec les idées et les mots, sans jamais avoir craint de choquer ses contemporains.
Vient ensuite le plat, accompagné d'un magistral cours de philosophie qui prend vie par le truchement de deux protagonistes que tout oppose quant à la conception de l'Art, de la Nature et de la Vérité. le narrateur, qui n'a pas franchement été réputé pour sa modération, trouve ainsi l'occasion de faire à la fois l'apologie du mensonge et le constat de son déclin, avec un goût évident pour la provocation… Même sans être un Sage, dès lors que le verbe est à son service, un Maître de la pensée peut toujours faire passer toutes sortes de réflexions, même les plus saugrenues, c'est ainsi…
En dessert, ce n'est plus l'écrivain ni le philosophe qui s'exprime, mais le voyageur, l'essayiste, pourrait-on dire, qui livre ses impressions à la suite d'un périple en Amérique. Etrangement, sa plume retrouve une certaine fluidité dans l'écriture naïve de quelqu'un se prenant presque pour un explorateur qui aurait découvert un pays et devrait en rendre compte : le journal intime d'un adulte ne manquant pas d'expérience mais contemplant la vie avec des yeux émerveillés d'enfant.
Pas de doute, avec ce menu complet, Oscar a encore de quoi être nommé et faire parler de lui ! Rien de bien surprenant, en somme, pour celui qui a déchaîné autant de foudres que d'éloges, pleinement conscient de son rôle et de son empreinte dans la société : "Il n'y a qu'une chose au monde qui soit pire que d'être l'objet de toutes les conversations, c'est de n'être l'objet d'aucune".
Dans un minime recueil qui n'a rien de proportionnel avec l'immensité de l'auteur des textes, c'est toute une panoplie des styles dont est capable Oscar Wilde qu'il est possible de déguster ; et si la gastronomie anglaise n'est pas spécialement exquise, sa littérature, elle, ne manque pas de saveur.
On débute par une entrée toute simple : une succession de maximes dévoilant l'esprit vif de celui qui aime jouer avec les idées et les mots, sans jamais avoir craint de choquer ses contemporains.
Vient ensuite le plat, accompagné d'un magistral cours de philosophie qui prend vie par le truchement de deux protagonistes que tout oppose quant à la conception de l'Art, de la Nature et de la Vérité. le narrateur, qui n'a pas franchement été réputé pour sa modération, trouve ainsi l'occasion de faire à la fois l'apologie du mensonge et le constat de son déclin, avec un goût évident pour la provocation… Même sans être un Sage, dès lors que le verbe est à son service, un Maître de la pensée peut toujours faire passer toutes sortes de réflexions, même les plus saugrenues, c'est ainsi…
En dessert, ce n'est plus l'écrivain ni le philosophe qui s'exprime, mais le voyageur, l'essayiste, pourrait-on dire, qui livre ses impressions à la suite d'un périple en Amérique. Etrangement, sa plume retrouve une certaine fluidité dans l'écriture naïve de quelqu'un se prenant presque pour un explorateur qui aurait découvert un pays et devrait en rendre compte : le journal intime d'un adulte ne manquant pas d'expérience mais contemplant la vie avec des yeux émerveillés d'enfant.
Pas de doute, avec ce menu complet, Oscar a encore de quoi être nommé et faire parler de lui ! Rien de bien surprenant, en somme, pour celui qui a déchaîné autant de foudres que d'éloges, pleinement conscient de son rôle et de son empreinte dans la société : "Il n'y a qu'une chose au monde qui soit pire que d'être l'objet de toutes les conversations, c'est de n'être l'objet d'aucune".
