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Critique de LadyMeredith
Fidèle à sa réputation de dandy, Wilde publie en 1887 quatre contes fantastiques dans l'idée de donner du roman gothique, très en vogue à l'époque, une parodie grinçante.
Il reprend ici tous les poncifs du genre et les tourne en dérision en faisant des farces amères et critiques de la société victorienne.
Vous trouverez dans ces pages des fantômes fantoches, des bourgeois pragmatiques que rien n'effraie, des Américains vulgaires et matérialistes insensibles à toute forme de spiritualité, des voyants sans dons et des lords crédules et une morale très subversive qui finit par brouiller les frontières du bien et du mal, du réel et du fantastique, du rire et du dépit.
Comme souvent, Wilde balaie les vérités générales et établit que l'éphémère est une constante du monde. Il se moque des normes sociales, abolit les valeurs, ébranle avec délice nos certitudes et remet en question nos convictions.
Le choix de la forme brève permet le choc sur le lecteur sans encombres de fioritures. Celui du fantastique permet le filtre de l'ambiguïté et contourne tout dogmatisme moral.
Bref, du grand Wilde, recyclé sans le dire par Nothomb dans le crime de lord Neville ( qui n'arrive pas à le cheville de l'original), qui permet le rire, un rire intelligent et cruel, décadent et intemporel.
Je recommande +++
Nb : l'avant-propos de Diane de Margerie dans l'édition proposée apporte une lecture éclairante sur l'oeuvre.
Il reprend ici tous les poncifs du genre et les tourne en dérision en faisant des farces amères et critiques de la société victorienne.
Vous trouverez dans ces pages des fantômes fantoches, des bourgeois pragmatiques que rien n'effraie, des Américains vulgaires et matérialistes insensibles à toute forme de spiritualité, des voyants sans dons et des lords crédules et une morale très subversive qui finit par brouiller les frontières du bien et du mal, du réel et du fantastique, du rire et du dépit.
Comme souvent, Wilde balaie les vérités générales et établit que l'éphémère est une constante du monde. Il se moque des normes sociales, abolit les valeurs, ébranle avec délice nos certitudes et remet en question nos convictions.
Le choix de la forme brève permet le choc sur le lecteur sans encombres de fioritures. Celui du fantastique permet le filtre de l'ambiguïté et contourne tout dogmatisme moral.
Bref, du grand Wilde, recyclé sans le dire par Nothomb dans le crime de lord Neville ( qui n'arrive pas à le cheville de l'original), qui permet le rire, un rire intelligent et cruel, décadent et intemporel.
Je recommande +++
Nb : l'avant-propos de Diane de Margerie dans l'édition proposée apporte une lecture éclairante sur l'oeuvre.
