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Critique de Lune


En 1889, dans "Fornightly Review", un article d'Oscar Wilde paraît sur le dandy, collectionneur, peintre et empoisonneur Thomas Griffith Wainewright (1794-1847)
Nous découvrons une écriture différente de celle à laquelle nous sommes habitués par la lecture des pièces de théâtre et des aphorismes régulièrement cités de l'auteur.
Nous ne pouvons nous empêcher, dans la description de Wainewright, de relever des points communs entre les deux hommes et de comprendre ce qui a pu intéresser l'écrivain dans ce portrait. Outre dandysme et esthétisme, Wilde, qui ne le sait pas encore, connaîtra la douleur d'être considéré comme un criminel.
Les lignes qu'il trace sur cet "alter ego" sont puissantes et relèvent d'une subtilité qui pose des interrogations sur l'art et sur l'esthétisme. Au-delà de l'anecdotique, l'envie puissante d'être quelqu'un, de devenir un "centre", bref d'exister (ou de le croire), montre et démontre la dangerosité du désir humain.

Ce petit livre se termine par un écrit de Hugo von Hofmannsthal paru en 1905 sous le titre de "Sebastian Melmoth", dernier nom de héros gothique pris par Oscar Wilde dans la dernière partie de sa vie.
L'article est bouleversant car il pose plusieurs questions fondamentales sur l'homme Wilde et par là même sur les hommes. Je retiendrai cette mise en exergue des clichés déformant la vue que l'on porte sur l'autre ainsi que la mise en valeur de l'ignorance générale du "tout" (voir citations jointes).
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