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Critique de Seyana


Fallon est une jeune fille de 22 ans qui rêve d'épouser le second prince fae. Or, une semi-fée aux oreilles arrondies ne remplacera jamais une fée de haut rang aux oreilles pointues. Son rêve est donc voué à l'échec, mais un jour une vieille femme aveugle lui prédit un avenir de reine si elle remplit la prophétie : réunir les 5 corbeaux de métal.

Attention : je vais être le ronchon de service. Si certains ont aimé ; tant mieux. Sachez que je suis la première déçue de ma déception, car j'ai quand même terminé (de force) ce livre.

1ÈRE PARTIE

Jusqu'à ce qu'elle parte enfin à l'aventure, cela ne parle que de coucher avec quelqu'un. Qui se tape qui, combien de fois, qui trompe qui, qui va voir les prostituées, embrasse avec la langue… Plusieurs chapitres où elle hésite entre le faire avec son ami Antoni qui lui fait des avances ou se préserver pour son prince…
Ça n'apporte strictement rien à l'histoire si ce n'est faire du surplace avec ce genre de chose dérisoire et remplir du vide.
C'est tellement insisté dessus que ça se traduit comme désespérément vouloir avoir des protagonistes libérés mais ça fait très pauvre comme approche.
Et on subit ça pendant 33 chapitres sur 79, presque la moitié. Perte de temps (de lecture), ça tourne en rond avec ces histoires de coucherie. Inintéressant pour le reste de l'histoire : du remplissage pur et dur.

RÉPÉTITION

Répétition de mots à profusion, le pire d'entre eux étant le mot « lèvre » : elle les mordille, les lèche, les tords, et rebelote… Il y a d'autres moyens de traduire ses expressions que par ce genre de grimace. Et ce mot est ailleurs, car les autres personnages aussi l'utilisent ce qui fait un total de 360 fois. Oui, vous avez bien lu le nombre de mots répétés : 360 !

Également, la demoiselle parle à voix haute et s'étonne de l'avoir fait. Effectivement, c'est très étonnant car il s'agit d'une vraie maladie mentale. Cela peut arriver une fois, mais pas plus. Or, ça arrive 7 fois… Tout ça pour faire avancer l'histoire ou rebondir sur un truc.

Tétons : 8 fois.

Oui, j'ai compté car j'en ai eu ras-le-bol et préfère vous prévenir. C'est lourd, mal fichu et ça m'a fait sortir de ma lecture.

ANACHRONISME

2-3 mots, mais je n'ai retenu que relax. Ouais, « relax » : 3 fois. le pire, c'est que c'est un anglicisme facilement remplaçable.
Si l'auteure a placé son récit au 19e siècle (origine du mot en anglais), dans ce cas tout va bien dans la version anglaise (sauf que le récit semble se passer au moyen-âge).
Quoi qu'il en soit, ici le traducteur a fauté car ce mot emprunté à l'anglais n'est apparu qu'au 20e siècle dans la langue française. Clairement pas l'époque du roman.

Un personnage dit : « Puh-leeze » pour « please ». C'est une manière de parler anglophone avec un mot anglais dans un monde italo-germano et la langue du livre est française.
Là, le traducteur n'a pas assuré : clairement de sa faute. Son travail : trouver un équivalent dans notre langue.

WORLDBUILDING

Rien compris. On est dans une Venise alternative mais à part la profusion de mots italiens et les gondoles : basta. L'auteure a ajouté un peu de nourriture italienne (genre polenta) pour insister dessus et sans plus.

Les noms de lieux se ressemblent : Terracotti, Terracotta et Terracotto (j'invente car n‘ai pas pu les retenir). L'auteure était fixée sur Terramachin et ça embrouille.

Profusion donc de mots italiens pour bien faire comprendre que cela se passe dans une Italie alternative. Sauf que je n'ai pas compris certains passages. Aussi, l'auteure nous invite dès le début à lire son lexique de 2 pages or c'est chronophage et il faut quand même penser à ceux qui lisent sur liseuse. Il y a aussi ses mots inventés en langue corbeau…
Ce que font les auteurs de fantasy avec des mots étrangers/inventés ; ils rédigent de manière à ce qu'il y est une explication pour que le lecteur comprenne en douceur.
Je déteste les lexiques et les notes en bas de pages ; ça me sort de ma lecture et ça ne fait pas pro comme niveau d'écriture.

L'auteure est peut-être une fan de Kpop : l'histoire se déroule dans une Italie alternative, elle voyage dans un autre pays qui semble être l'Allemagne (ou tout pays de l'est).
Tous les mots de cet endroit sonnent germanophones/néerlandais SAUF pour le nom du roi des corbeaux qui vient du coréen.
C'est sorti comme ça du chapeau. Irréel. Je veux bien un côté asiatique MAIS ce monde semble se dérouler seulement en EUROPE. Son périple ne la conduit pas dans des contrées « exotiques » mais toujours dans cet univers typé Europe médiévale.
J'adore la culture/nourriture/langue coréenne (j'y ai vécu) mais c'est tombé comme un tronc d'arbre dans la soupe.

Le serpent de compagnie : Minimus. Nom qui se veut drôle car la bestiole est costaude, mais qui est en fait ridicule tout le long de l'histoire.

NARRATION

Parfois je ne savais pas qui parlait. On dirait que l'auteure applique ce conseil à la lettre souvent distribué aux écrivains : « Eviter de préciser trop de fois qui énonce quoi ne pas alourdir votre texte ».
Ben quelquefois c'est nécessaire et le personnage qui s'exprime aurait dû être précisé pour éviter de perdre le lecteur.

STYLE D'ÉCRITURE

Les métaphores sont le point faible de l'auteure. Faut qu'elle arrête tout court ou les retravaille mieux que ça. Quand c'est bien fait, ça relève le style. Quand c'est mal fait, ça fait style raté et incompréhensible.

Certains passages sont brouillons comme le début où elle court pour reprendre un truc et tombe dans l'eau, ou d'autres cascades d'action qui ne servent à rien.

Exemple : « le prince fait un bond en arrière en même temps que la jument fringante de Gabriele. le lutin halète, puis vomit sur la joue de Tavo. le rouquin frappe le petit homme ailé et l'assomme. Puis il regarde fixement la vie s'échapper de l'oiseau, s'imaginant probablement être étendu là à sa place. »

Tout cet enchaînement inutile en un seul instant = pas assez travaillé. Ou bien à supprimer.

Des phrases qui ne veulent rien dire : « Qui que ce soit, celui ou celle qui manipule mon destin aurait probablement dû atténuer mon apparence pour éviter que l'exécutant désigné ne devienne le prisonnier de choix de quelqu'un. ».
Hein ? Vous pouvez répéter la question ?

CONCLUSION

Est-ce la faute de l'auteure ou de l'éditeur ou du traducteur ? Je dirais tout ça à la fois.

Bref, une lecture décevante qui ne me donne absolument pas envie de lire le tome 2. D'ailleurs j'étais étonnée de d'apprendre qu'il y avait une suite car je n'en vois pas l'utilité. En même temps je n'ai pas accroché aux personnages donc leurs vies futures ne me dit rien.


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