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Critique de teaboka


On ne présentera pas Cameron Crowe, encore moins Billy Wilder.
Je dirais un mot du contexte de l'ouvrage. Les entretiens ont eu lieu après "Jerry Maguire". C Crowe avait voulu initialement en vain que le réalisateur de "Sunset Blv" fasse une apparition dans son film. Il s' est lancé ensuite dans le projet d' une série d'entretiens avec Wilder (ce dernier avait qq réticences) sans que cela ne soit conçu au départ dans le but précis d' un ouvrage.
Décomposé en 9 chapitres,ce livre n' a ni la cohérence chronologique du livre d' entretiens de Michael Henry Wilson avec Scorsese ni l'ambition analytique du Truffaut-Hitchcock
Ici, à travers chaque partie,C C aborde diverses sujets avec Wilder, son enfance, son travail de journaliste avant le cinéma, son initiation avec Lubitsch,ses différents films, sa conception d' un scénario, du rôle de la musique dans un film, de manière assez déconstruit (à chaque chapitre est indiqué les thèmes abordés dans la partie).
Crowe arrive à rebondir sur les films de Wilder pour évoquer certains films récents( "Le Poison" qui traite de l'alcoolisme avec "Leaving Las Vegas") et évoquer plus généralement le cinéma actuel. Wilder n'est pas avare de compliment en certaines occasions sur l'époque contemporaine ("Tom Cruise est comme Cary Grant, il arrive à rendre simple les choses difficiles"). L'époque des années 50,60 est aussi évoqué avec un bref passage sur le cinéma Italien et la Nouvelle Vague : Si Truffaut recueille ses éloges (il savait saisir la poésie du quotidien de la vie"), il se montre assez critique sur Godard le considérant comme un dilettante caché derrière un masque d'intellectuel et ne le lui reconnaissant qu' un seul bon film, "A bout de souffle" .
Les relations avec ses acteurs de l'époque sont intéressants à lire. Sur Marilyn,on sent une certaine pointe d' admiration devant son talent/aura mêlé d'agacement au souvenir des innombrables prises qu'elle nécessitait pour tourner une scène.Wilder évoque aussi la relation difficile qu' il a eu avec Bogart sur le tournage de "Sabrina" (avec A Hepburn). Vexé d'être le deuxième choix initialement derrière C Grant, il tenta un peu de l'humilier une fois en demandant sur le plateau si c'était Wilder ou sa fille de 8 ans qui avait écrit une scène du scénario.
Globalement, si il donne l'image d' un homme satisfait de sa carrière, on sent que les échecs de certains de ses films l' ont marqué.
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